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LES RUINES DE TIMGAD
De 565 à 646, nous trouvons une époque à peu
près calme pendant laquelle les Maures et les Ber-
bères embrassent pour la plupart le christianisme ;
mais le patrice Grégoire, n'écoutant que son ambi-
tion, veut se rendre indépendant : attaqué, en 647,
par Abd-allah-Imb-sad, gouverneur de l'Egypte, il
est battu et tué à la bataille d'Akouba, près de Gabès.
Toutefois l'invasion musulmane rencontre une
résistance acharnée de la part des Berbères entraî-
nés par une Aurasienne patriote, la Kahenna ; Sidi
Okba, le fameux marabout dont les restes devaient
reposer près de Biskra, est vaincu et mis à mort
parles troupes de l'héroïne africaine. De nouvelles
armées arabes, conduites par Hassan, en 698, sont
encore battues par les Berbères et les Grecs à la
Meskiana ; mais la fortune favorise enfin le Crois-
sant et la Kahenna, réfugiée dans l'Aurès, est défaite
à son tour par l'Arabe Kaled près d'Iezid.
La fin de Thamugadi coïncide donc avec la fin du
vne siècle. Depuis cette époque, outre les tremble-
ments de terre qui disloquèrent et abattirent les
monuments respectés par les Barbares, le sable et
la poussière de la plaine amoncelés par le siroco ;
les terres de la montagne qui domine la ville entraî-
nées par les pluies, la végétation enfin ont enterré
les ruines imposantes que nous admirons aujour-
d'hui et dont le service des Monuments historiques
a entrepris le déblaiement méthodique et la conso-
lidation.
LES RUINES DE TIMGAD
De 565 à 646, nous trouvons une époque à peu
près calme pendant laquelle les Maures et les Ber-
bères embrassent pour la plupart le christianisme ;
mais le patrice Grégoire, n'écoutant que son ambi-
tion, veut se rendre indépendant : attaqué, en 647,
par Abd-allah-Imb-sad, gouverneur de l'Egypte, il
est battu et tué à la bataille d'Akouba, près de Gabès.
Toutefois l'invasion musulmane rencontre une
résistance acharnée de la part des Berbères entraî-
nés par une Aurasienne patriote, la Kahenna ; Sidi
Okba, le fameux marabout dont les restes devaient
reposer près de Biskra, est vaincu et mis à mort
parles troupes de l'héroïne africaine. De nouvelles
armées arabes, conduites par Hassan, en 698, sont
encore battues par les Berbères et les Grecs à la
Meskiana ; mais la fortune favorise enfin le Crois-
sant et la Kahenna, réfugiée dans l'Aurès, est défaite
à son tour par l'Arabe Kaled près d'Iezid.
La fin de Thamugadi coïncide donc avec la fin du
vne siècle. Depuis cette époque, outre les tremble-
ments de terre qui disloquèrent et abattirent les
monuments respectés par les Barbares, le sable et
la poussière de la plaine amoncelés par le siroco ;
les terres de la montagne qui domine la ville entraî-
nées par les pluies, la végétation enfin ont enterré
les ruines imposantes que nous admirons aujour-
d'hui et dont le service des Monuments historiques
a entrepris le déblaiement méthodique et la conso-
lidation.