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Ballu, Albert
Les ruines de Timgad (antique Thamugadi) (Band 1) — Paris, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.17122#0228
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CHAPITRE VII

CAPITOLE

Avant d'entreprendre l'étude du principal monument de
Thamugadi, du Temple colossal de Jupiter Capitolin, il sera
bon de jeter un coup d'œil rapide sur les conceptions reli-
gieuses des populations de l'antiquité romaine.

« Celles-ci ne voyaient nullement les Dieux sous la forme
humaine ni doués des facultés humaines que leur prêtaient
les Grecs, grâce à leur nature artistique et à leur imagina-
tion plastique. Les Romains, au contraire, guidés plutôt par
la raison et la réflexion, les considéraient comme des pro-
tecteurs des affaires humaines et comme des modèles de
toutes les vertus humaines. A leurs yeux chaque fonction,
chaque phénomène naturel avait son maître ; chaque pas en
avant dans la vie d'un peuple, son image fidèle dans la per-
sonne de telle ou telle divinité. Cette croyance se manifestait
avec une clarté et une force sans pareilles dans la langue
môme, où les Dieux de l'ancienne Italie se confondaient avec
les productions du monde physique et intellectuel.

« Si les Romains se préoccupaient moins que les Grecs de
représenter artistiquement le type idéal des Dieux, ils s'atta-
chaient davantage à reconnaître l'influence divine dans les
choses humaines dont les Dieux étaient, pour ainsi dire, les
régulateurs suprêmes. On s'efforçait, en d'autres termes, de
sonder la volonté des Dieux pour régler la marche des affaires
terrestres et les actes des hommes d'après l'expression de
celte volonté '. »

1. La vie antique, par 0. Hcimann, p. 5.
 
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