centrale, qui est propre à l'empereurLa figure appartient à un
prince du milieu du IIe siècle. Nous avons proposé autrefois d'y
voir un Antonin le Pieux, identification qui nous paraissait confir-
mée par la découverte, dans le voisinage de la statue, d'une base
portant une inscription dédiée à ce prince00. M. Gsell, à cause de
l'abondance de la chevelure frisée et de l'épaisseur de la barbe qui
descend très fournie jusqu'au bas du cou préfère en faire un
L. Verus (3). Il semble qu'il ait raison: c'est bien là la barba prope
barbarice demissa, le frons in supercilia adductior dont parle son bio-
graphe (4).
Quelques menus débris de la même statue ont été encore
déposés au Musée (Pl. III, fig. 3*) : le pied gauche avec un frag-
ment de la chaussure, laissant les doigts à nu ; le mollet avec le
haut de la même chaussure, ornée d'un mufle de lion ; quelques
franges des lambrequins et le haut de la cuisse auquel adhère un
objet elliptique ornementé, qui n'est autre que la poignée et le
commencement du fourreau du parazonium.
A quel empereur convient-il de rapporter la tète (Pl. IV, fig. 3),
trouvée dans la cour qui s'étend derrière le temple du forum ?
(haut. : o'n,36 ; larg. : om,2<;). Elle représente un jeune garçon de
douze à quinze ans au plus, les cheveux frisés, la chevelure surmon-
tée de la haute couronne de lauriers propre aux empereurs et que
nous venons de signaler sur la statue de L. Verus.
Pour identifier le personnage il convient d'examiner dans
l'histoire de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle, époque
au delà de laquelle on ne saurait faire descendre la date de
cette sculpture, qui sont les princes auxquels il est possible de
songer. M. Mommsen® a établi que la couronne de lauriers était la
prérogative des empereurs régnants et de ceux qu'ils appelaient à par-
(1) Mommscn, Droit public romain, \T, p. 72. p. 124.
(2) Boeswillwald et Cagnat, Timgad, (4) Vita Veri, 10.
p. 43. (5) Droit public romain, V, p. 464.
(3 ) Gsell, Les monuments antiques de l'Algérie,
prince du milieu du IIe siècle. Nous avons proposé autrefois d'y
voir un Antonin le Pieux, identification qui nous paraissait confir-
mée par la découverte, dans le voisinage de la statue, d'une base
portant une inscription dédiée à ce prince00. M. Gsell, à cause de
l'abondance de la chevelure frisée et de l'épaisseur de la barbe qui
descend très fournie jusqu'au bas du cou préfère en faire un
L. Verus (3). Il semble qu'il ait raison: c'est bien là la barba prope
barbarice demissa, le frons in supercilia adductior dont parle son bio-
graphe (4).
Quelques menus débris de la même statue ont été encore
déposés au Musée (Pl. III, fig. 3*) : le pied gauche avec un frag-
ment de la chaussure, laissant les doigts à nu ; le mollet avec le
haut de la même chaussure, ornée d'un mufle de lion ; quelques
franges des lambrequins et le haut de la cuisse auquel adhère un
objet elliptique ornementé, qui n'est autre que la poignée et le
commencement du fourreau du parazonium.
A quel empereur convient-il de rapporter la tète (Pl. IV, fig. 3),
trouvée dans la cour qui s'étend derrière le temple du forum ?
(haut. : o'n,36 ; larg. : om,2<;). Elle représente un jeune garçon de
douze à quinze ans au plus, les cheveux frisés, la chevelure surmon-
tée de la haute couronne de lauriers propre aux empereurs et que
nous venons de signaler sur la statue de L. Verus.
Pour identifier le personnage il convient d'examiner dans
l'histoire de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe siècle, époque
au delà de laquelle on ne saurait faire descendre la date de
cette sculpture, qui sont les princes auxquels il est possible de
songer. M. Mommsen® a établi que la couronne de lauriers était la
prérogative des empereurs régnants et de ceux qu'ils appelaient à par-
(1) Mommscn, Droit public romain, \T, p. 72. p. 124.
(2) Boeswillwald et Cagnat, Timgad, (4) Vita Veri, 10.
p. 43. (5) Droit public romain, V, p. 464.
(3 ) Gsell, Les monuments antiques de l'Algérie,