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NOTES.OS/

( i ) Page 11. — « On aura dit Louvre pour l'œuvre, l'ouvrage par excellence ».

Sauval cherche à prouver que le Louvre a pris son nom du lieu où il a été bâti, sur ce qu'une charte
de S. Thomas-du-Louvre, de l'an i2i5, témoigne que Henri, archevêque de Reims, avoit fondé une
chapelle dans un lieu appelé Louvre. Mais que ce nom soit venu du saxon ou tudesque, qui étoit la
langue qu'on parloit à la cour des premiers rois Francs, Germains d'origine, qui auront fait de lower,
Louvre, c'est ce qu'il importe peu d'approfondir. Il paroît cependant que le mot Louvre vient plutôt du
fonds sur lequel il étoit bâti, que du mot lower, château, car le Louvre n'étoit rien moins qu'un château
dans son origine. Et, d'ailleurs, l'église de S. Thomas, construite vers n5o par Robert de Dreux, frère
du roi Louis vu, fut surnommée du Louvre, non qu'elle en dépendît, puisqu'elle étoit dans l'enclos de
l'hôtel de la petite Bretagne, qui fut donné ensuite, en 1428, aux chanoines de cette église par Jean, duc
de Bretagne, mais parce qu'elle étoit bâtie sur le fief du Louvre. En 1217, les pauvres écoliers de S. Nicolas
et leur hôpital, qui, dans la fondation, faisoient partie du chapitre de S. Thomas, se séparèrent des riches
chanoines, pour des contestations élevées entre leur proviseur et le doyen du chapitre. Ils bâtirent alors
leur petite église, qui vient d'être démolie ; c'est probablement celle fondée par Henri, archevêque de
Reims. Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, leur donna quinze livres pour les aider dans cette cons-
truction, et soixante livres pour leur hôpital. Ils les surnommèrent également du Louvre, pour raison du
fonds sur lequel ils construisoient. Jean du Bellai, évêque de Paris, supprima le proviseur et ses écoliers
en 15^1, et donna leurs biens aux chanoines.

On a dit aussi que le mot Louvre dérivoit du nom de File de Lipari. De toutes les opinions c'est la
moins fondée ; elle ne mérite pas qu'on prenne la peine de la réfuter. J'aimerois mieux qu'avec quelques
auteurs, on fît venir son nom de lupara, lieu qui renferme des loups.

Je dois avertir une fois pour toutes, que les auteurs d'où j'ai tiré tout ce que j'ai écrit sur le Louvre,
sont les historiens de France dans la grande Collection de Duchêne, Longuerue, Description de la France ;
Dubreuil, Antiquités de Paris ; Sauvai, Recherches des antiquités de Paris ; Germain Brice, Description
de Paris; Félibien et Lobineau, Histoire de Paris; Saint-Foix, Essais historiques sur Paris; Piganiol,
Description de Paris ; Jaillot, Recherches sur Paris ; Hurtault, Dictionnaire de Paris ; oV'Argenpille,
Voyage pittoresque de Paris; Duplessis, Nouvelles Annales de Paris; Martinet, Description de Paris;
Y Encyclopédie ; Bonamy, Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ; Lamarre, Traité
de la Police, et les historiens modernes; L<ebeuJ', Histoire du Diuuèse de Paris; Uabois, Histoire de
l'Église de Paris; etc. etc.

(2) Page 11. — ce La forêt qui couvroit alors toute cette partie de la rive droite de la Seine... ».

Dans le premier Volume de cet ouvrage, destiné à offrir le tableau de Paris à diverses époques, on
trouvera des recherches sur l'ancienne histoire de toute cette rive droite de la Seine. La forêt qui couvroit
cette rive et s'étendoit assez loin, subsistoit encore, au moins en partie, dans le neuvième siècle. «Entre
» les boulevards et la rivière, dit Saint-Foix, depuis le terrain où est à présent l'Arsenal jusqu'au bout
» des Tuileries, représentons-nous ( à cette époque du neuvième siècle ) les restes d'un bois marécageux,
» de petits champs, des cultures, des haies, des fossés, et quatre ou cinq bourgs plus ou moins éloignés
» les uns des autres».-—On disoit alors: le bourg de S. Germain-l'Auxerrois, le bourg Thiboust, le
Bourg-l'Abbé, etc. Aujourd'hui ils font partie des principaux quartiers de Paris; et l'on trouve seulement
des traces de leur existence dans les noms de quelques rues.

(5) Page i4. — ce Philippe Auguste en fit ( du Louvre) le siège de sa puissance ? le dépôt
de ses trésors, et l'effroi des grands ».

La puissance des rois, à l'époque où vivoit Philippe-Auguste, étoit peu assurée. Entourés de vassaux
presque aussi puissans qu'eux, qui n'avoient d'autre occupation que les exercices militaires, d'autre
passion que la guerre, il leur falloit être toujours sur leurs gardes, avoir des forteresses où ils pussent
renfermer les ennemis vaincus, et mettre en sûreté leurs trésors. Le Louvre dut donc être et fut, en
effet, transformé en une véritable forteresse, ou plutôt en une citadelle inexpugnable. L'enceinte que
lui donna Philippe-Auguste et la sombre tour qu'il éleva au milieu de la cour, n'ont été entièrement
détruites que sous François ier. —• Les recherches que l'on a faites du plan du Louvre à cette époque,
c'est-à-dire au commencement du xme siècle, ont été entièrement infructueuses. Mais dans le fond d'un
tableau votif très-ancien, qui a été recueilli par le directeur du Musée des Monumens français, on a
 
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