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34 EXPLICATION
sort ame de la vengeance Divine ; pour détourner les malheurs, Sec. ilfalloit
que leMinistre de hLuslration fût un homme de bien, ou dune profefîîon y
d'un âge , d une nahTance à être réputé tel. (a) Des Prêtres , des Consiils ,
des Vierges Se de jeunes Garçons étoient souvent emploies à cette cérémo-
nie. Des familles qui avoientun droit héréditaire à certaines Prêtrises, étoient
aussi préférables dans les cas qui demandoient la Luflration. Cette cérémonie
étoit nécesTaire , lorsqu'on devoit être admis à quelque Myftere de Religion ;


quelques impuretés du corps
gner les devoirs du mariage.
Il y avoit des Lustrations publiques, Se des Lustrations particulières. Les
dernières demandoient peu de cérémonies, Se ilsuffisoit à celui qui croioit
en avoir besoin , ou de se laver , ou de recevoir l'Eau luftrale, lorsqu'il vou-
loit entrer dans quelque Temple. Les Lustrations publiques demandoientplus
de façons, Se étoient confiées à des Ministres deftinés à cette fonction. An-
ciennement la Lustration pour l'homicide étoit fort slmple, puisqu'il ne fal-
loit pour cela quese laver dans l'Eau courante : c'est ainsi, au rapport d'Athé-
née, 1. 2.c. 6. qu'Achille fut purifié après avoir tué Strambolus, RoidesLéléges.
Ovide, quoique peu scrupuleux, déplore la trop grande {implicite de ceux
qui croioient qu'on pouvoit, par une simple ablution, laver le crime asfreux
de l'homicide :
Ah l nimiùm saciles, qui trijlia crimina cadis
Flumined tolli pofje putatis aqua.
Faft. L. 2.
Dans la suite, Se dès les tems même Héroïques, cette sorte d'expiation
devint très-difficile ; Se lorsque le coupable étoit homme de distinction, les
Rois en faisoient souvent la cérémonie. Souvent l'Homicide étoit obligé de
parcourir plusîeurs Païs, ne trouvant personne qui voulût l'expier : ce qui
arriva à Hercule qui le fut enfin parGeix, Roi deTrachine.
Les Lustrations se faisoient par le moien de l'eau> du feu ou de
l'air. On choimToit une Eau naturellement Divine, telle que l'on croioit
être celle des fleuves & des fontaines , à cause du séjour des Dieux, des
Nymphes ou des Génies, qui y présidoient. Au désaut de celle-là, on con-
sacroit l'eau commune, (b) On tenoit à l'entrée des Temples des Dieux,
de grandes cuves pleines d'eau, où l'on éteignoit des tisons ardens pris sur
l'Autel dans le tems du Sacrisice. On s'arrosoit soi - même avec cette eau ;
mais ordinairement les Prêtres des Dieux saisoient cette sacrée Aspersion.
Pour saire la Luslration par le moien de l'air, on prenoit un van, Se l'on
vannoit ou éventoit l'air pour la purisication des âmes. Le mouvement d'Os-
cillation, ou l'agitation que l'on se donnoit, en se balançant en l'air , étoit
aussï une espéce de purisication.
La Luflration, ou purisication par le seu, étoit sréquente chez les anciens
Païens. On y emploioit la sorce du seu, ou seulement la sumée. C'eft peut-
être à la Luftration par le seu, qu'est dûë l'origine de l'épreuve par le ser
chaud sort en usage dans le huitième Siècle de l'Eglise. La Luftration où
l'on emploioit la sumée, étoit celle des parsums. On s'y servoit du sousre,
de la résme, de l'encens, des herbes odorisérantes, du laurier , Sec. Aux
. 0*) Voi. LomeierusdanssonLivre deLujîrano- I (b) Lomêer. de Lussr. Cap. iy.
mbus, Cap. ijj.
 
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