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https://doi.org/10.11588/diglit.3856#0176
ï4o CEREMONIES, MŒURS ET COUTUMES, &c.
à ceux qui sont à table avec lui. S'il s'y sert du vin, il le consacre comme le pain ; le
prend de la main droite ; l'élevé, ôc lui donne la bénédiction. Si l'on sert quelque autre
boisson, on la consacre de même, pourvu que ce ne soit pas de l'eau simple. Le Maître
du logis finit la Cérémonie, en récitant le Pseaume 23. Après cela le repas commence
tout de bon.
Le sel représente celui des anciens Sacrisices : voilà le Religieux. La viande eft insi-
pide sans le sel ; Ôc pour le prouver on allègue un passage de Job Chap. 6. Vers. 6. voilà
le Civil appuie du Religieux. La Cérémonie de couper le pain sans le separer, a le même
appui. Un passage duPs. 10. s, 3. en garantit la solidiré. Le père de samille prend le pain
avec les deux mains, en mémoire des (a) dix préceptes du grain. Chaque doigt de la
main doit représenter un précepte.
La modestie est fort recommandée à table ; la sobrieté ôc la tempérance ne le sont
pas moins. Si l'on en croit le Thalmud , un Ange daigne s'abaisser à saire l'office de garde
du pain. Le pain doit être tenu dans un lieu bien net, ôc conservé avec soin. Il saut par-
ier peu à table, & parler avec sagesse , parce que, suivant les Rabbins, le Prophète Èlie
ôc l'Ange gardien de chaque Convive assistent à tous les repas. Celui-ci décampe , ôc cède
sa place au mauvais Ange , lorsqu'il entend dire des sotises. Ce n'eft pas seulement la pro-
preté , qui doit empêcher de jetter à terre les os des viandes, ôc les arrêtes des poissons ;
ce doit être principalement la crainte de blesser quelqu'un de ces Etres invisibles. Tout
ce que l'on mange ôc ce que Ton touche, enfin tout ce qui srappe les sens en quelque sa-
çon que ce soit, doit être béni. En sortant de table, onylaisfe toujours quelque chose en
saveur des pauvres : mais il faut serrer les couteaux avant que de dire grâces à Dieu, parce
qu'il est écrit qu'on ne mettra point de fer sur l'Autel. Or la table eft la représentation de
l'Autel, lorsqu'on fait la consécration} ou qu'on rend grâces à Dieu , ainsi qu'on l'a déjà
dit. Après cela on doit se laver les mains.
Le verre de vin a servi à faire l'ouverture du repas : il saut qu'il serve à le sermer.
Avant que de rendre grâces, on prépare un verre plein de vin pur : on le prend delà main
droite ; ôc l'on récite la Bénédiction,
(a) Buxt. ex Thalmud.
à ceux qui sont à table avec lui. S'il s'y sert du vin, il le consacre comme le pain ; le
prend de la main droite ; l'élevé, ôc lui donne la bénédiction. Si l'on sert quelque autre
boisson, on la consacre de même, pourvu que ce ne soit pas de l'eau simple. Le Maître
du logis finit la Cérémonie, en récitant le Pseaume 23. Après cela le repas commence
tout de bon.
Le sel représente celui des anciens Sacrisices : voilà le Religieux. La viande eft insi-
pide sans le sel ; Ôc pour le prouver on allègue un passage de Job Chap. 6. Vers. 6. voilà
le Civil appuie du Religieux. La Cérémonie de couper le pain sans le separer, a le même
appui. Un passage duPs. 10. s, 3. en garantit la solidiré. Le père de samille prend le pain
avec les deux mains, en mémoire des (a) dix préceptes du grain. Chaque doigt de la
main doit représenter un précepte.
La modestie est fort recommandée à table ; la sobrieté ôc la tempérance ne le sont
pas moins. Si l'on en croit le Thalmud , un Ange daigne s'abaisser à saire l'office de garde
du pain. Le pain doit être tenu dans un lieu bien net, ôc conservé avec soin. Il saut par-
ier peu à table, & parler avec sagesse , parce que, suivant les Rabbins, le Prophète Èlie
ôc l'Ange gardien de chaque Convive assistent à tous les repas. Celui-ci décampe , ôc cède
sa place au mauvais Ange , lorsqu'il entend dire des sotises. Ce n'eft pas seulement la pro-
preté , qui doit empêcher de jetter à terre les os des viandes, ôc les arrêtes des poissons ;
ce doit être principalement la crainte de blesser quelqu'un de ces Etres invisibles. Tout
ce que l'on mange ôc ce que Ton touche, enfin tout ce qui srappe les sens en quelque sa-
çon que ce soit, doit être béni. En sortant de table, onylaisfe toujours quelque chose en
saveur des pauvres : mais il faut serrer les couteaux avant que de dire grâces à Dieu, parce
qu'il est écrit qu'on ne mettra point de fer sur l'Autel. Or la table eft la représentation de
l'Autel, lorsqu'on fait la consécration} ou qu'on rend grâces à Dieu , ainsi qu'on l'a déjà
dit. Après cela on doit se laver les mains.
Le verre de vin a servi à faire l'ouverture du repas : il saut qu'il serve à le sermer.
Avant que de rendre grâces, on prépare un verre plein de vin pur : on le prend delà main
droite ; ôc l'on récite la Bénédiction,
(a) Buxt. ex Thalmud.