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ajtf CEREMONIES, MŒURS ET COUTUMES
Les Bénéfices, &* les Dignités de /'Eglise.
Les Bénésices sont des suites des Ordres ôc de l'état Ecclésiastique; ainsi ils ne peu-
vent appartenir qu'à ceux qui composent le Clergé, qui sont dans les Ordres , ou qui
du moins ont reçu la tonsure. Les Dignités Ecclésiastiques ont exifté avant les Bénéfi-
ces , ôc même long-tems auparavant. Le Rituel fîAlet nous apprend qu'ils ne fe sont in-
troduits dans l'Eglise, que dans les derniers tems, ôc avec le relâchement..
A l'égard de l'origine du mot de Bénésice, yoici ce qu'en dit le Rituel, que nous
venons de citer. « On approprioit autresois ce mot aux terres que les Princes donnoient
•m à ceux qui les avoient bien servis à la guerre ; ce qui n'a été en ufage dans cette figni-
wsication particulière, que sous le régne des Goths ôc des Lombards en Italie, sous les-
■» quels ont été introduits les Fiess que l'on appelloit particulièrement Bénésices, ôc ceux,
«qui les tenoient Bénésiciarii, ou Vaffaux. Car quoique les Romains donnafsent aufTi des
» Terres à leurs Capitaines ôc à leurs Soldats , ces Terres néanmoins ne s'appelloient
»pas Bénéfices, d'un mot qui leur sût assecté ; mais le mot de Bénéfice étoit général,
» & signifioit toutes fortes de gratisications, sélon l'ufage ancien de la Langue Lati-
»-'ne.s l'imitation de la nouvelle manière dont on a pris ce mot à l'égard des Fiefs, on
« a commencé de s'en servir dans l'Eglise , lorfqu'on a commencé de partager les Fonds ôc
^ les Terres de l'Eglife, Ôc les laifser à la difpofition des particuliers , en les ôtant de celle
»> dei'Evêque :«e qui a été introduit au commencement par les Evêques mêmes , pour
» recoanoître le mérite, ôc subvenir auxbefoins de quelques Ecclésiaftiques. Mais cela a
« paffé bientôt plus loin, ôc s'est étendu fans bornes, comme on l'a vît depuis dans le
=' Clergé ôc dans les Monaftéres. Le Bénésice n'eft donc pas Amplement un droit de re-
cevoir une partie des revenus de l'Eglise, à caufe du fervice qu'on lui rend, droit qui
» eft fondé fur l'Evangile, ôc qui a toujours été depuis les Apôtres. C'est celui de jouir
» d'une partie du bien de l'Eglise, fpécialement affignée ôc déterminée, en forte que les
«autres Eccléfiaftiques n'aient aucun droit d'en jouir.... ôc ce n'eft pas feulement au-
« jourd'hui le droit de jouir d'un revenu de l'Eglife : c'eft encore un droit fixe ôc per-
» manent, en forte qu'il paffe à un autre, après la mort de celui qui l'a poflédé ; ce qui
ils


après
dans ce Rituel au sujet des Bénéfices. Voions ce qu'en dit M. Fleury.
(a) ^ Un Bénéfice eft un Office Eccléfiastique auquel eft joint un certain revenu, en sorte
« qu'il n'en peut être féparé. Les Bénéfices sont féculiers ou réguliers. Les féculiers font
» l'Evêché ; les Dignités des Chapitres, fçavoir la Prévôté, le Doienné, l'Archidiaconé,
«la Chancellerie, la Chantrerie , les Charges d'Ecolatre ou Capiscol, de Tréforier
» ou Chevecier, ou d'autres fous d'autres noms, ôc en d'autres rangs , fuivant les ufages
» des Chapitres ; les Chanoinies, qui font proprement les places des Chanoines, ôc font
» fans Prébende, ou avec Prébende, ou Sémiprébende. .11 y a toutefois en France deux
» Chapitres de Cathédrales compofés de Chanoines réguliers , sçavoir, Pamiers ôc Uzés.
35 Les autres Bénésices féculiers les plus ordinaires font les Prieurés-Cures, les Vicai-
>» ries perpétuelles, les simples Cures, les Prieurés fimples, les Chapelles.
« Les Bénéfices réguliers font l'Abaïe en titre ; les Offices clauflraux qui ont un re-
» venu asFe£té, comme le Prieuré conventuel en titre ; les Offices de Chambrier, Au-
« mônier , Hofpitalier, Sacriftain, Cellerier, ôc autres semblables ; les places de Moines
» anciens , ôc non résormés , sont quasi regardées comme des Bénésices : mais on ne
» donne propremeut ce nom qu'aux Ossices, dont on prend des provisions. Les Com-
9J mandes sont plutôt dee Bénésices séculiers, par rapport à ceux à qui on les donne.
» Tous les Bénéfices font préfumés féculiers , s'il n'y a preuve du contraire , parce que les
s Bénésices réguliers sont venus de la division des biens entre les Moines, qui est un
»> abus que l'on tolère, sans le vouloir étendre. »
Il saut au moins être âgé de quatorze ans pour tenir un Bénéfice, ôc avoir reçu la
tonsure. Nous laissons à d'autres le soin du détail de toutes les qualités requises pour va-
quer dignement au Bénéfice. Nous remarquerons seulement après M. Fleury que (b)«\e
« Bénésice ne doit être conféré qu'à une personne capable ; ôc si l'on considéroit encore
.> principalement l'Ossice, pour lequel le revenu est donné , il feroit sacile de connoître
« quelle capacité est neceffaire. Mais depuis que la disposition des Bénésices est devenue
ia) BJiit, au Droit Eccles.Tom.i.Part. s. Ch. 14. J (fc) iy,d, Ch. 1%
 
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