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a7§ CEREMONIES, MŒURS ET COUTUMES
s'en sont absentés. Le grand nombre des Bénéficier, qui ne résident point, prouve quà
•cet égard l'on use d'une extrême indulgence; ôc l'abus eft si invétéré , qu'il feroit dissi-
cile de le corriger.
Il est défendu aux Ëcclésiaftiques de vendre ou d'acheter les choses fpirituelles , ou
celles qui y -sont annexées. Ce trasic s'appelle simonie. Par choses spirituelles , on entend
les dons du S. Esprit, les Sacremens ôc les sonctions spirituelles, comme prêcher, cé-
lébrer la Mésie. Par choses annexées aux spirituelles , on entend les revenus des Béné-
sices , qui dépendent des fondions spirituelles que les Bénésiciers doivent exercer. Si l'on
pressoit l'article de la Simonie, ne seroit-il point à craindre que le péché qui en eft la
-suite ne s'étendît sur la plus grande partie du Clergé ? On distingue trois sortes de Simo-
jaies ; la mentale , la conventionelle , ôc la réelle. On appelle Simonie mentale , lorfque
donnant une de ces choses qui sont sujettes à la Simonie , on a intention d'obliger celui
qui la reçoit, de reconnoître ce présent par de l'argent, ou par quelqu'autre équivalent :
ou bien lorsqu'au contraire on donne de l'argent ou l'équivalent, dans l'intention de se
procurer par là un Bénéfice. La conventionelle , c'eft lorfque deux perfonnes convien-
nent ensemble expressément ou tacitement, de donner ôc de recevoir une chofe fpirt-
tuelle, ou celle qui y eft annexée, pour une chose temporelle. La réelle ensin, c'est
lorsque deux personnes donnent ôc reçoivent réellement, ôc désait, de l'argent pour un
Bénéfice. Les Théologiens rigides étendent la Simonie encore plus loin, ôc mettent
entre ses espéces les prières, les louanges, les services, ôc les ssatteries emploiées dans
l'intention d'obtenir, ou de procurer à quelqu'un le bien de l'Eglise. Il y a outre la Si-
monie

« i
» avec


«laissera prendre W Fruits à un autre, en retenant seulement le titre.» 2. La négocia-
tion , ôc le trasic qui se fait dans les permutations, lorsqu'on permute un Bénésice avec
un autre , non pour l'utilité de l'Eglise, mais pour avoir plus de commodités ôc de re-
venus. 3. Les permutations srauduleuses. 4. Les résignations suppofées. 5. Les aftes sup-
posés pour se procurer un Bénéfice. 6. La sondation d'un Obit, qui consiste en cecU Quel-
» qu'un voulant avoir un Bénéfice pour lui-même, ou l'obtenir pour quelque autre pa-
«rent, met une somme d'argent, ou acheté quelque fond de terre , ôc affede la rente»
» de cet argent, ou le revenu de la terre, à la célébration d'une Méfie par femaine ; ôc
»> saisant passer cette sondation pour un Bénéfice, qu'il appelle Obit > l'offre à celui qui a
»> un Canonicat, ou une Cure, ôc le permute avec lui. » Sur ces principes le Lecteur
peut juger , fi beaucoup d'Ecclésiaftiques peuvent fe vanter , d'être exemts de l'apparence
même de la Simonie./ Peut-être aussi ces cas font-ils imaginaires. Ces principes font peut-
être outrés, ôc d'une persection à laquelle l'humanité peut afpirer, fans jamais compter
beaucoup d'y atteindre.

CHAPITR.E I.
JDu Pape 7 Ches de /'Eglise Universelle.
LE Pape est le Ches visible de l'Eglise univerfelle, le Vicaire de Jefus-Christ, ôc le
Succeffeur de S. Pierre. Sa Primauté eft fondée, difent quelques Théologiens, fur
ce que comme dans toutes les Sociétés il saut qu'il y ait quelque ordre , enforte qu'il s'y
■en trouve un entre plufieurs , qui foit le premier, S. Pierre tenoit ce rang entre les Apô-
tres. C'eft celui que lui donne l'Evangile, lorfqu'il en fait le dénombrement ; ôc sur quel-
que raifon que foit fondée cette Primauté de S. Pierre, il est certain que tous les Pères
la lui accordent unanimement : qu'en conféquence du confentement de toutes les autres
Eglifes, de tout tems celle de Rome a joui de cette Primauté ; & que même les Grecs
modernes, quoique peu équitables envers le S. Siège depuis qu'ils fe font féparés de fa
Communion, ne la lui ont jamais conteftée.
Cependant les IFiclefistes, les Luthériens :, ôc les Calvinijîes combattent tous égale-
ment cette Primauté du Souverain Pontife, à la réferve de quelques Proteftans , qui ac-
cordent que le Pape peut bien avoir quelque Primauté, pourvu qu'on ne prétende pas
.. £«) Lf. Rituel à'Alet.
 
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