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Bulletin trimestriel des antiquités africaines — 1.1882

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Gellens-Wilford, Edouard: La famille et le cursus honorum de l'empereur Septime Sévère: conférencé faite à l'École des Hautes Études
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https://doi.org/10.11588/diglit.8998#0393

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— 379 -

élé rattaché à Septime Sévère. M. Reniera soumis ce fragment
lapidaire à un examen des plus attentifs ; il en a tiré des induc-
tions qui me paraissent fort concluantes. 11 montre que c'est à
peine si l'inscription a pu être gravée à une autre époque que
celle où Septime Sévère se trouvait à la tête de la Lyonnaise. Il
explique d'une façon très satisfaisante pourquoi le monument que
décorait cette inscription n'a pu être inauguré avant le consulat
de Sévère. La mention de la tribu Quirina fait naître de fortes
présomptions qu'on a affaire à un Africain : la plupart des habi-
tants de l'Afrique étaient inscrits dans cette tribu (1). La grande
dimension des caractères de l'inscription prouve qu'elle était
gravée au-dessus d'une porte monumentale ou d'un arc de
triomphe. Aucun empereur n'aurait permis qu'on élevât un mo-
nument aussi considérable à un simple particulier. M. L. Renier
suppose que le monument primitif a été détruit quand Albinus,
le rival de Sévère, était maître de Lyon. Après la défaite d'Al-
binus, les Gaulois durent s'empresser de relever ce monument,
auquel ils auront donné des proportions dignes de la majesté
d'un homme qui se trouvait revêtu alors de la pourpre impériale.

J'ajouterai que si, comme l'affirme Sparlien, Septime Sévère
s'était rendu si cher aux Gaulois, on ne peut douter qu'un mo-
nument n'ait été élevé en son honneur à Lyon. On remarquera la
dédicace de l'inscription ; elle est faite par les 1res provinciac
Galliae, en d'autres termes, par l'assemblée provinciale des
Gaules. On sait que les assemblées provinciales avaient des at-
tributions politiques d'un ordre fort élevé. Elles avaient le pou-
voir de contrôler la manière dont les gouverneurs et les autres
délégués de l'empereur et du Sénat avaient rempli dans la pro-
vince la mission qui leur avait élé confiée (2). Elles élevaient des
monuments, votaient des adresses de reconnaissance à ces per-
sonnages, si elles les jugeaient bien méritants (3), tandis
qu'elles formulaient des accusations à l'empereur contre eux, si
les provinciaux avaient eu à s'en plaindre (4).

()) M. Moumiseu, connue nous l'avons déjà dit, suppose que Septime Sévère
appartenait à la tribu Papuïa; il n'y a à ce sujet aucune certitude.

i2) Marquardt, Raem. Staattvetvt., t I, p. oUS. Willems, Droitpubl. de Rome,
p. !J28, ti° «d.

(31 Orelli-flenzen, 3650, 3Gj3, mgs, mu, C9o0.

h) Cf. Inscvipt. de Torigny (Momiuscn, lierkhlc der saechs. Geselhelia/Ï der
Wiis. FUI. /'»'<• isïi, p. 242).
 
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