A3 O INTRODUCTION AU VOYAGE
toyens des villes alliées. Cet avis, qui fut em-
brassé des Thébains , eût insensiblement détaché
de la confédération la plupart des peuples dont
elle était composée. D’ailleurs l’armée grecque,
qui manquait de vivres, aurait été contrainte ,
dans quelques jours, de se disperser ou de com-
battre dans une plaine ; ce qu’elle avait évité jus-
qu’alors. Mardonius rejeta cette proposition avec
mépris.
La nuit suivante a, un cavalier échappé du
camp des Perses, s’étant avancé du côté des Athé-
niens, fit annoncer à leur général qu’il avait un
secret important à lui révéler ; et, dès qu’Aristide
fut arrivé , cet inconnu lui dit : « Mardonius
« fatigue inutilement les dieux pour avoir des
« auspices favorables. Leur silence a retardé jus-
te qu’ici le combat; mais les devins ne font plus
« que de vains efforts pour le retenir. Il vous at-
« taquera demain à la pointe du jour. J’espère
« qu’après votre victoire vous vous souviendrez
« que j’ai risqué ma vie pour vous garantir d’une
« surprise : je suis Alexandre, roi de Macédoine. »
Ayant achevé ces mots, il reprit à toute bride le
chemin du camp h
Aristide se rendit aussitôt au quartier des La-
cédémoniens. On y concerta les mesures les plus
sages pour repousser l’ennemi; et Pausanias ou-
a La nuit du 20 au 21 septembre. — 1 Plut, in Aristid. p. 827,
toyens des villes alliées. Cet avis, qui fut em-
brassé des Thébains , eût insensiblement détaché
de la confédération la plupart des peuples dont
elle était composée. D’ailleurs l’armée grecque,
qui manquait de vivres, aurait été contrainte ,
dans quelques jours, de se disperser ou de com-
battre dans une plaine ; ce qu’elle avait évité jus-
qu’alors. Mardonius rejeta cette proposition avec
mépris.
La nuit suivante a, un cavalier échappé du
camp des Perses, s’étant avancé du côté des Athé-
niens, fit annoncer à leur général qu’il avait un
secret important à lui révéler ; et, dès qu’Aristide
fut arrivé , cet inconnu lui dit : « Mardonius
« fatigue inutilement les dieux pour avoir des
« auspices favorables. Leur silence a retardé jus-
te qu’ici le combat; mais les devins ne font plus
« que de vains efforts pour le retenir. Il vous at-
« taquera demain à la pointe du jour. J’espère
« qu’après votre victoire vous vous souviendrez
« que j’ai risqué ma vie pour vous garantir d’une
« surprise : je suis Alexandre, roi de Macédoine. »
Ayant achevé ces mots, il reprit à toute bride le
chemin du camp h
Aristide se rendit aussitôt au quartier des La-
cédémoniens. On y concerta les mesures les plus
sages pour repousser l’ennemi; et Pausanias ou-
a La nuit du 20 au 21 septembre. — 1 Plut, in Aristid. p. 827,