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DE LA GRÈCE, PART. II, SECT. III. 267
Plus la puissance de Périclès augmentait, moins
il prodiguait son crédit et sa présence. Renfermé
dans un petit cercle de parens et d’amis, il veil-
lait, du fond de sa retraite, sur toutes les parties
du gouvernement, tandis qu’on ne le croyait
occupé qu’à pacifier ou bouleverser la Grece. Les
Athéniens, dociles au mouvement qui les entraî-
nait, en respectaient l’auteur, parce qu’ils le
voyaient rarement implorer leurs suffrages; et,
aussi excessifs dans leurs expressions que dans
leurs sentimens, ils ne représentaient Périclès
que sous les traits du plus puissant des dieux.
Faisait-il entendre sa voix dans les occasions es-
sentielles, on disait que Jupiter lui avait confié
les éclairs et la foudre T. N’agissait-il dans les
autres que par le ministère de ses créatures, on
se rappelait que le souverain des deux laissait à
des génies subalternes les détails du gouverne-
ment de l’univers.
Périclès étendit, par des victoires éclatantes,
les domaines de la république; mais quand il vit
la puissance des Athéniens à une certaine éléva-
tion , il crut que ce serait une honte de la laisser
s’affaiblir, et un malheur de l’augmenter encore.
Cette vue dirigea toutes ses opérations; et le
triomphe de sa politique fut d’avoir pendant si
* Aristoph. in Acharn. v. 5ag. Plut, in Pericl. p. i56. Cicer. orat.
cap, 9 , t. 1, p. 426.
 
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