CABINET D'HISTOIRE NATURELLE. 291
mitives, assure que l'on a trouvé près du squelette des débris de cara-
pace qui devaient lui servir d'enveloppe. Geoffroy Saint-Hilaire n'a
point admis ce fait, et les savants qui se sont occupés du même sujet
ne restent pas tout à fait d'accord sur ce point. » (Voyage cité.)
Plusieurs salles renferment des objets historiques recueillis parmi les
tribus indiennes, ou rapportés de la Chine ou du Japon; des monu-
ments d'antiquité égyptienne, grecque, étrusque et romaine; quelques
sculptures moyen âge et renaissance, des faïences et des poteries. Une
bibliothèque, très-bien composée, qui s'accroît chaque jour, fait le
complément des richesses dont nous venons de présenter l'exposé.
« En visitant ces belles choses, dit encore M. Menière, j'ai senti se
réveiller en moi un vieux souvenir de ma jeunesse. Autrefois, j'ai vu,
dans la ville d'Angers, un savant de premier ordre, le chimiste Proust,
qui m'a parlé bien souvent de tout ce qu'il avait fait en Espagne, à
l'époque où le roi Joseph, frère de l'empereur Napoléon, régnait à Ma-
drid. Mon illustre compatriote avait été nommé directeur de l'établis-
sement scientifique dont nous parlons. Il me revient en mémoire un
morceau d'or natif, grosse pépite, qui n'avait de rivale dans aucun
des cabinets de l'Europe, car elle pesait sept à huit kilogrammes. Il
n'en existe plus que la place, un adroit voleur l'ayant fait dispa-
raître.»
Peut-être le jardin botanique serait-il mieux placé parmi les dépen-
dances du Buen-Retiro ou du Prado; car, si nous le classons avec lés
sujets d'études, on nous demandera comment il se fait qu'il soit encore
ordonné d'après le système sexuel, au lieu de l'être selon la méthode de
Jussieu; on nous fera remarquer la pauvreté des serres qui devraient
contenir tant de raretés des deux mondes. Ce jardin a pour premier
fondateur Ferdinand VI, et pour second Mécène Charles III qui le fit
établir dans le lieu qu'il occupe aujourd'hui.
mitives, assure que l'on a trouvé près du squelette des débris de cara-
pace qui devaient lui servir d'enveloppe. Geoffroy Saint-Hilaire n'a
point admis ce fait, et les savants qui se sont occupés du même sujet
ne restent pas tout à fait d'accord sur ce point. » (Voyage cité.)
Plusieurs salles renferment des objets historiques recueillis parmi les
tribus indiennes, ou rapportés de la Chine ou du Japon; des monu-
ments d'antiquité égyptienne, grecque, étrusque et romaine; quelques
sculptures moyen âge et renaissance, des faïences et des poteries. Une
bibliothèque, très-bien composée, qui s'accroît chaque jour, fait le
complément des richesses dont nous venons de présenter l'exposé.
« En visitant ces belles choses, dit encore M. Menière, j'ai senti se
réveiller en moi un vieux souvenir de ma jeunesse. Autrefois, j'ai vu,
dans la ville d'Angers, un savant de premier ordre, le chimiste Proust,
qui m'a parlé bien souvent de tout ce qu'il avait fait en Espagne, à
l'époque où le roi Joseph, frère de l'empereur Napoléon, régnait à Ma-
drid. Mon illustre compatriote avait été nommé directeur de l'établis-
sement scientifique dont nous parlons. Il me revient en mémoire un
morceau d'or natif, grosse pépite, qui n'avait de rivale dans aucun
des cabinets de l'Europe, car elle pesait sept à huit kilogrammes. Il
n'en existe plus que la place, un adroit voleur l'ayant fait dispa-
raître.»
Peut-être le jardin botanique serait-il mieux placé parmi les dépen-
dances du Buen-Retiro ou du Prado; car, si nous le classons avec lés
sujets d'études, on nous demandera comment il se fait qu'il soit encore
ordonné d'après le système sexuel, au lieu de l'être selon la méthode de
Jussieu; on nous fera remarquer la pauvreté des serres qui devraient
contenir tant de raretés des deux mondes. Ce jardin a pour premier
fondateur Ferdinand VI, et pour second Mécène Charles III qui le fit
établir dans le lieu qu'il occupe aujourd'hui.