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LES BELGES ILLUSTRES.
C’est dans cette ville, vers l’année 1626, qu’il commença ses
premiers travaux hagiographiques. 11 n’eut d’abord pour but
que de corriger un martyrologe, pour son usage particulier,
il forma en meme temps le projet de faire imprimer une col-
lection de chroniques belges. 11 entra à cet effet en relation
avec quelques autres savants de son temps, Erycius Puteanus,
Hermanus Hugo, André Schot, et le père Héribert Rosweide
d’Utrecht, jésuite de la maison professe d’Anvers. Il com-
mença par la chronique inédite d’Edmond de Dynthere, dont
il eut le mauvais goût de vouloir changer le style. Il avait en-
trepris en meme temps de traduire en latin les meilleurs ou-
vrages des littératures italienne , espagnole et française. On le
voit, l'immensité ni la difficulté dune œuvre notait jamais ce
qui pouvait l'en détourner. Il semblait à cette époque qu’il
tâtonnât et qu il cherchât partout une entreprise assez vaste
pour absorber toute l’activité et toute la patience dont il se
sentait capable.
Cette occasion se présenta bientôt. Héribert Rosweide était
mort en laissant dimmenses documents qu’il avait recueillis
pour une collection hagiographique. Ces papiers furent dépo-
sés, avec les livres du défunt, dans la bibliothèque commune
de la maison. Les religieux supérieurs voulurent les faire
mettre en ordre pour continuer la collection. Personne ne
convenait mieux que Bollandus pour cette tâche difficile ; aussi
1 en chargea-t-on sans hésiter. Bollandus vit que ces maté-
riaux confus, bien émondés et bien classés, contenaient les élé-
ments dune collection qui serait pour la science, et pour
I histoire de l Église en particulier, d’une réelle et incontestable
LES BELGES ILLUSTRES.
C’est dans cette ville, vers l’année 1626, qu’il commença ses
premiers travaux hagiographiques. 11 n’eut d’abord pour but
que de corriger un martyrologe, pour son usage particulier,
il forma en meme temps le projet de faire imprimer une col-
lection de chroniques belges. 11 entra à cet effet en relation
avec quelques autres savants de son temps, Erycius Puteanus,
Hermanus Hugo, André Schot, et le père Héribert Rosweide
d’Utrecht, jésuite de la maison professe d’Anvers. Il com-
mença par la chronique inédite d’Edmond de Dynthere, dont
il eut le mauvais goût de vouloir changer le style. Il avait en-
trepris en meme temps de traduire en latin les meilleurs ou-
vrages des littératures italienne , espagnole et française. On le
voit, l'immensité ni la difficulté dune œuvre notait jamais ce
qui pouvait l'en détourner. Il semblait à cette époque qu’il
tâtonnât et qu il cherchât partout une entreprise assez vaste
pour absorber toute l’activité et toute la patience dont il se
sentait capable.
Cette occasion se présenta bientôt. Héribert Rosweide était
mort en laissant dimmenses documents qu’il avait recueillis
pour une collection hagiographique. Ces papiers furent dépo-
sés, avec les livres du défunt, dans la bibliothèque commune
de la maison. Les religieux supérieurs voulurent les faire
mettre en ordre pour continuer la collection. Personne ne
convenait mieux que Bollandus pour cette tâche difficile ; aussi
1 en chargea-t-on sans hésiter. Bollandus vit que ces maté-
riaux confus, bien émondés et bien classés, contenaient les élé-
ments dune collection qui serait pour la science, et pour
I histoire de l Église en particulier, d’une réelle et incontestable