VANDER BURCH.
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heur qui lui apprirent la philanthropie, la charité' et la tolé-
rance.
Fervent catholique et royaliste fidèle, son père, Jean Vander
Burch. eut à subir de nombreuses persécutions. Les protes-
tants s’étant emparés de Malines, sa maison fut dévastée, ses
serviteurs massacrés, et son épouse, emportant son fils dans
ses bras, n’échappa que par la fuite aux assassins, tandis que
lui-même était traîné en prison. Sa captivité ne fut pas longue.
Il se retrouvait heureux et confiant parmi les siens, quand de
nouveaux malheurs vinrent l’assaillir : ses ennemis politiques
triomphaient une seconde fois, et, de sa demeure embrasée, il
dut fuir avec les siens. Son épouse et lui se résignèrent alors à
une vie errante, mais craignant pour l’unique rejeton d’une
famille illustre ils se décidèrent douloureusement à se séparer
de leur enfant. Lejeune François fut envoyé près de son oncle,
doyen de la cathédrale d’Utrecht. Il y trouva les plus tendres
■ La famille Vander Burch est des plus anciennes et des plus illustres de la Flandre;
elle était déjà célèbre au treizième siècle. En 1118, Baudouin Vander Burch, fils aîné de
Hugues, comte de Rhetel, fut élu troisième roi de Jérusalem, et succéda à Godefroid et
à Baudouin de Bouillon : c’est celui que les historiens français désignent sous le nom
de Baudouin du Bourg. Les descendants de ce souverain se distinguèrent la plupart
dans les armes et les grandes dignités de la monarchie espagnole. Adrien Vander
Burch fut, sous Charles-Quint, président du grand conseil des Flandres; Jean Vander
Burch, dont nous parlons, eut le titre de gentilhomme de la chambre sous Philippe II,
et s’était allié à l’illustre famille florentine de Diaceto. Enfin, de nos jours le comte
Alexandre Vander Burch, ancien chambellan du roi des Pays-Bas, et son fils aîné, le
comte Vander Burch, officier supérieur de cavalerie, au service du roi des Belges,
continuent la descendance de cette grande famille. Chronique de Flandre, de
Meyer; Snyer, Annales de Flandre; H. L. Duthillœul, Notice sur François Fander
Burch.
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heur qui lui apprirent la philanthropie, la charité' et la tolé-
rance.
Fervent catholique et royaliste fidèle, son père, Jean Vander
Burch. eut à subir de nombreuses persécutions. Les protes-
tants s’étant emparés de Malines, sa maison fut dévastée, ses
serviteurs massacrés, et son épouse, emportant son fils dans
ses bras, n’échappa que par la fuite aux assassins, tandis que
lui-même était traîné en prison. Sa captivité ne fut pas longue.
Il se retrouvait heureux et confiant parmi les siens, quand de
nouveaux malheurs vinrent l’assaillir : ses ennemis politiques
triomphaient une seconde fois, et, de sa demeure embrasée, il
dut fuir avec les siens. Son épouse et lui se résignèrent alors à
une vie errante, mais craignant pour l’unique rejeton d’une
famille illustre ils se décidèrent douloureusement à se séparer
de leur enfant. Lejeune François fut envoyé près de son oncle,
doyen de la cathédrale d’Utrecht. Il y trouva les plus tendres
■ La famille Vander Burch est des plus anciennes et des plus illustres de la Flandre;
elle était déjà célèbre au treizième siècle. En 1118, Baudouin Vander Burch, fils aîné de
Hugues, comte de Rhetel, fut élu troisième roi de Jérusalem, et succéda à Godefroid et
à Baudouin de Bouillon : c’est celui que les historiens français désignent sous le nom
de Baudouin du Bourg. Les descendants de ce souverain se distinguèrent la plupart
dans les armes et les grandes dignités de la monarchie espagnole. Adrien Vander
Burch fut, sous Charles-Quint, président du grand conseil des Flandres; Jean Vander
Burch, dont nous parlons, eut le titre de gentilhomme de la chambre sous Philippe II,
et s’était allié à l’illustre famille florentine de Diaceto. Enfin, de nos jours le comte
Alexandre Vander Burch, ancien chambellan du roi des Pays-Bas, et son fils aîné, le
comte Vander Burch, officier supérieur de cavalerie, au service du roi des Belges,
continuent la descendance de cette grande famille. Chronique de Flandre, de
Meyer; Snyer, Annales de Flandre; H. L. Duthillœul, Notice sur François Fander
Burch.