1^2 VOYAGES EN EGYPTE,
fut convenu qu'il ferait embarquer ces pierres sur
le premier bateau qui viendrait, pour les faire
descendre à Louxor. L'aga me fit entendre qu'il
serait bien aise de savoir ce que j'avais l'intention
de lui donner, pour la permission d'enlever l'o-
bélisque. J'avais à la vérité un firman du pacha
qui m'autoi'isait à enlever les pierres ou statues
que je voudrais ; mais les fonctionnaires subal-
ternes se croient toujours en droit de demander
quelque chose ; et s'ils ne peuvent' refuser, d'une
manière formelle , leur consentement, ils ne
manquent jamais de moyens d'entraver et de dé-
jouer les projets du voyageur. 11 fut donc con-
venu qu'il enjoindrait au cheik de l'île l'ordre
de garder les pierres et l'obélisque pour que per-
sonne ne pût les endommager; qu'il aurait, pour
les frais de surveillance, quatre dollars, comme
il a été dit plus haut, et que, lors de l'enlèvement
de l'obélisque, il recevrait une gratification de
trois cents piastres ou trente dollars.
Le lendemain, 27 septembre, nous arrivâmes
par terre à Assouan, précisément un mois aj>fes
y être entrés pour la première fois. A notre ar-
rivée , nous apprîmes qu'il n'y avait pas de ba-
teaux pour nous reconduire à Esné ; et, en depi
du désir que nous avions d'accélérer notre re-
tour, nous fûmes obligés d'attendre que quelque
fut convenu qu'il ferait embarquer ces pierres sur
le premier bateau qui viendrait, pour les faire
descendre à Louxor. L'aga me fit entendre qu'il
serait bien aise de savoir ce que j'avais l'intention
de lui donner, pour la permission d'enlever l'o-
bélisque. J'avais à la vérité un firman du pacha
qui m'autoi'isait à enlever les pierres ou statues
que je voudrais ; mais les fonctionnaires subal-
ternes se croient toujours en droit de demander
quelque chose ; et s'ils ne peuvent' refuser, d'une
manière formelle , leur consentement, ils ne
manquent jamais de moyens d'entraver et de dé-
jouer les projets du voyageur. 11 fut donc con-
venu qu'il enjoindrait au cheik de l'île l'ordre
de garder les pierres et l'obélisque pour que per-
sonne ne pût les endommager; qu'il aurait, pour
les frais de surveillance, quatre dollars, comme
il a été dit plus haut, et que, lors de l'enlèvement
de l'obélisque, il recevrait une gratification de
trois cents piastres ou trente dollars.
Le lendemain, 27 septembre, nous arrivâmes
par terre à Assouan, précisément un mois aj>fes
y être entrés pour la première fois. A notre ar-
rivée , nous apprîmes qu'il n'y avait pas de ba-
teaux pour nous reconduire à Esné ; et, en depi
du désir que nous avions d'accélérer notre re-
tour, nous fûmes obligés d'attendre que quelque