522 YOYAGES EN EGYPTE,
et nous nous contentâmes d'un seul bateau pour
toute la compagnie. Nous résolûmes d'envoyer
notre interprète à Esné pour y chercher des
provisions , ne pouvant en avoir à Assouan.
Au 4 juin , nos compagnons de voyage , Irby
et Mangles , proposèrent de célébrer l'anniver-
saire de la naissance de S. M. Georges III. En
conse'quence , nous prîmes un vieux pavillon
que nous avions dans le bateau , et nous l'arbo-
râmes sur les propylées les plus élevées de l'île-
A midi, nous rassemblâmes toutes nos armes à
feu pour tirer les vingt-un coups d'étiquette ;
mais , comme le nombre de ces armes se rédui-
sait à cinq, nous étions obligés de charger de nou-
veau immédiatement après avoir tiré. Aussi le
feu et le soleil échauffèrent tellement les canons
de nos armes que nous pouvions à peine les
toucher. Le soir, nous répétâmes nos réjouis-
sances , à la grande frayeur des habitans du
pays qui ne pouvaient concevoir comment nous
prodiguions notre poudre sans tuer personne-
Nôtre feu de mousqueterie dut les convaincre
toutefois que nous étions bien préparés à la dé-
fense , dans le cas d'une attaque. Le lendemain»
madame Belzoni arriva du Caire ; elle avait fait Ie
voyage , accompagnée seulement de Jacques,
notre domestique irlandais. Ne pouvant femme-
et nous nous contentâmes d'un seul bateau pour
toute la compagnie. Nous résolûmes d'envoyer
notre interprète à Esné pour y chercher des
provisions , ne pouvant en avoir à Assouan.
Au 4 juin , nos compagnons de voyage , Irby
et Mangles , proposèrent de célébrer l'anniver-
saire de la naissance de S. M. Georges III. En
conse'quence , nous prîmes un vieux pavillon
que nous avions dans le bateau , et nous l'arbo-
râmes sur les propylées les plus élevées de l'île-
A midi, nous rassemblâmes toutes nos armes à
feu pour tirer les vingt-un coups d'étiquette ;
mais , comme le nombre de ces armes se rédui-
sait à cinq, nous étions obligés de charger de nou-
veau immédiatement après avoir tiré. Aussi le
feu et le soleil échauffèrent tellement les canons
de nos armes que nous pouvions à peine les
toucher. Le soir, nous répétâmes nos réjouis-
sances , à la grande frayeur des habitans du
pays qui ne pouvaient concevoir comment nous
prodiguions notre poudre sans tuer personne-
Nôtre feu de mousqueterie dut les convaincre
toutefois que nous étions bien préparés à la dé-
fense , dans le cas d'une attaque. Le lendemain»
madame Belzoni arriva du Caire ; elle avait fait Ie
voyage , accompagnée seulement de Jacques,
notre domestique irlandais. Ne pouvant femme-