122 VOYAGES EN EGYPTE,
le bateau s'élança majestueusement sur la cata-
racte avec une rapidité qui lui aurait fait par-
courir douze milles en une heure. Après avoir
traversé une cinquantaine de toises, il rencontra
un remous produit par un rocher qui se trou-
vait dans la direction du bateau. Ce contre-cou-
rant ralentit heureusement la rapidité de sa course,
et facilita aux ouvriers sur les bords du fleuve le
moyen de le détourner de ce rocher ; il continua
ensuite de descendre, mais en diminuant de vi-
tesse, et il arriva sain et sauf au bas de la cataracte.
On peut s'imaginer facilemenlma joie; lesouvriers
même exprimèrent leur plaisir au sujet du succès
de l'entreprise, et cette fois leur intérêt n'était pour
rien dans leur satisfaction; circonstance vrai-
ment rare chez ce peuple. Le rays du bateau
accourut vers moi avec un air de ravissement.
Après avoir pris mes précautions pour des-
cendre les cataractes inférieures, je m'embar-
quai, et nous continuâmes de suivre le courant.
Il n'y eut que deux ou trois endroits un peu pé-
rilleux à traverser ; nous arrivâmes sans accident
le même jour àAssouan; nous n'avions pas pris
le passage ordinaire des bateaux qui montent ou
descendent cette partie de la cataracte; il n'y
aurait pas eu assez de profondeur pour un bateau
aussi pesant que le nôtre.
le bateau s'élança majestueusement sur la cata-
racte avec une rapidité qui lui aurait fait par-
courir douze milles en une heure. Après avoir
traversé une cinquantaine de toises, il rencontra
un remous produit par un rocher qui se trou-
vait dans la direction du bateau. Ce contre-cou-
rant ralentit heureusement la rapidité de sa course,
et facilita aux ouvriers sur les bords du fleuve le
moyen de le détourner de ce rocher ; il continua
ensuite de descendre, mais en diminuant de vi-
tesse, et il arriva sain et sauf au bas de la cataracte.
On peut s'imaginer facilemenlma joie; lesouvriers
même exprimèrent leur plaisir au sujet du succès
de l'entreprise, et cette fois leur intérêt n'était pour
rien dans leur satisfaction; circonstance vrai-
ment rare chez ce peuple. Le rays du bateau
accourut vers moi avec un air de ravissement.
Après avoir pris mes précautions pour des-
cendre les cataractes inférieures, je m'embar-
quai, et nous continuâmes de suivre le courant.
Il n'y eut que deux ou trois endroits un peu pé-
rilleux à traverser ; nous arrivâmes sans accident
le même jour àAssouan; nous n'avions pas pris
le passage ordinaire des bateaux qui montent ou
descendent cette partie de la cataracte; il n'y
aurait pas eu assez de profondeur pour un bateau
aussi pesant que le nôtre.