CHEMINS DE L’EMPIRE. Liv. II. 171
intus Labyrinthum inextricabilem : quo fi quis improperet fine glomere lini,
exitum invemre nequeat. Supra id pyramides (lant quinque : quatuor in
angulis , & in medio um , in imo latœ pedum fieptuagenum quinum ,
centum quinquagenum.
f. Teile eltoit ia foiie des anciens Rois d’Egypte és Baftiraens de
îeurs Pyramides, que Pline appelie Regum pecun'ue otiofam ac flultam
ofientationem : & Jule Frontin , Pyramides otiofas , inertia opera. II
y en a neantmoins qui eftiment, que ces grandes mafles de maflbn-
nerie conftruites avec tant d’hommes, d’argent ôc de temps, n’ont
pas efté faites fans quelque caufe qui valuft ia peine : principalement
chez. ies Egyptiens , parmy lefquels, en ces premiers liecles les eftu-
des & la connoiflance des chofes. eftoient en grande vogue. Ils difent
donc qu’il faut que fous ces vaftes baftimens ii y ait queiques myftere
caché de ceux qui appartiennent à ia religion , ou au reglement ôc di-
reétion des Temps , ôc qui n’eftoient anciennement connus, finon
aux Preftres en Egypte , aux Hierophantes en Grece , & aux Ponti*»
fes à Rorne. Ceux qui fe vantent d’en avoir defcouvert quelquechofe2
difent que les Egyptiens font ceux qui premiers ont trouvé le cours
ou durée précife de l’an Solaire , dequoy plufieurs nations fe débat-
toient enfembie , cornme d’une chofe qui eftoit de grande importanee
pour regler beaucoup d’affairés, ôc divines ôc politiques. Iis voulurent
donc iaifler de ceia par ces Pyramides comme un Hierogliphe
à la pofterité. Et d’autant qu’ils avoient réconnu par frequentes obfer*
vations, que l'an Solaire eftoit de $6f. jours oc un quart : & par
tant que chacun an eftoit défecfueux en foy de flx heures felon le cours
du Soleil, êc que par l’addition d’un jour ces quatre ans efroient rem-
plis <Sc parfaits à mefme temps : pour fignifier cela par un certainfym*
bole qui fut de durée , iis baftirent des grands corps de Pyramides,
dont ies quatre coftez peu à peu s’élevant, venoient à fe terminer ÔC
aboutir en un feul point : tout ainfi que les quatre années en foy
imparfaites , recevoient leur perfiélion par un feul jour adjoûté , qui
les reftituoit en leur entier. Ludovicus Demontiofius au livre qu’il a
intituié Gallus , Romœ hofpes, eft ceiuy qui en a fait ce jugcrnent :
ou il dit, Hoc igitur cum vellent Ægyptii fgnificare Pyramides illas ex-
truxerunt quatuor laterum quce in unum coeuntia eodem pundio termina-
rentur : quemadmodum £s? anni finguli tetraeteridis finiebantur uno die ,
qui pofi confectum quadriennium intercalabatur , ut omnium idern effet
jinis, idem exitus. Les autres couvrent ces grands Edifices d’un autre
prétexte , difant que la plus-part du genre humain faifoit une grande
faute : en ce qu’ils baftifloient des maifons très-excelientes pour leur
fervir de domicile perpetuel. Namque errare quidem genus hominum
pradicabant , qui domos , breviffimi temporis diverforium , lautifflmas
f dificarent : fepuichra vero , ubi diutijfime efient requieturi , jora illis
Lib
nnt. Hijf,
c. 13. lib.
ecd. c. ix.
De Acjtiiï*
diiftib.
lib. l,
I. parte
P aZ' 7-
intus Labyrinthum inextricabilem : quo fi quis improperet fine glomere lini,
exitum invemre nequeat. Supra id pyramides (lant quinque : quatuor in
angulis , & in medio um , in imo latœ pedum fieptuagenum quinum ,
centum quinquagenum.
f. Teile eltoit ia foiie des anciens Rois d’Egypte és Baftiraens de
îeurs Pyramides, que Pline appelie Regum pecun'ue otiofam ac flultam
ofientationem : & Jule Frontin , Pyramides otiofas , inertia opera. II
y en a neantmoins qui eftiment, que ces grandes mafles de maflbn-
nerie conftruites avec tant d’hommes, d’argent ôc de temps, n’ont
pas efté faites fans quelque caufe qui valuft ia peine : principalement
chez. ies Egyptiens , parmy lefquels, en ces premiers liecles les eftu-
des & la connoiflance des chofes. eftoient en grande vogue. Ils difent
donc qu’il faut que fous ces vaftes baftimens ii y ait queiques myftere
caché de ceux qui appartiennent à ia religion , ou au reglement ôc di-
reétion des Temps , ôc qui n’eftoient anciennement connus, finon
aux Preftres en Egypte , aux Hierophantes en Grece , & aux Ponti*»
fes à Rorne. Ceux qui fe vantent d’en avoir defcouvert quelquechofe2
difent que les Egyptiens font ceux qui premiers ont trouvé le cours
ou durée précife de l’an Solaire , dequoy plufieurs nations fe débat-
toient enfembie , cornme d’une chofe qui eftoit de grande importanee
pour regler beaucoup d’affairés, ôc divines ôc politiques. Iis voulurent
donc iaifler de ceia par ces Pyramides comme un Hierogliphe
à la pofterité. Et d’autant qu’ils avoient réconnu par frequentes obfer*
vations, que l'an Solaire eftoit de $6f. jours oc un quart : & par
tant que chacun an eftoit défecfueux en foy de flx heures felon le cours
du Soleil, êc que par l’addition d’un jour ces quatre ans efroient rem-
plis <Sc parfaits à mefme temps : pour fignifier cela par un certainfym*
bole qui fut de durée , iis baftirent des grands corps de Pyramides,
dont ies quatre coftez peu à peu s’élevant, venoient à fe terminer ÔC
aboutir en un feul point : tout ainfi que les quatre années en foy
imparfaites , recevoient leur perfiélion par un feul jour adjoûté , qui
les reftituoit en leur entier. Ludovicus Demontiofius au livre qu’il a
intituié Gallus , Romœ hofpes, eft ceiuy qui en a fait ce jugcrnent :
ou il dit, Hoc igitur cum vellent Ægyptii fgnificare Pyramides illas ex-
truxerunt quatuor laterum quce in unum coeuntia eodem pundio termina-
rentur : quemadmodum £s? anni finguli tetraeteridis finiebantur uno die ,
qui pofi confectum quadriennium intercalabatur , ut omnium idern effet
jinis, idem exitus. Les autres couvrent ces grands Edifices d’un autre
prétexte , difant que la plus-part du genre humain faifoit une grande
faute : en ce qu’ils baftifloient des maifons très-excelientes pour leur
fervir de domicile perpetuel. Namque errare quidem genus hominum
pradicabant , qui domos , breviffimi temporis diverforium , lautifflmas
f dificarent : fepuichra vero , ubi diutijfime efient requieturi , jora illis
Lib
nnt. Hijf,
c. 13. lib.
ecd. c. ix.
De Acjtiiï*
diiftib.
lib. l,
I. parte
P aZ' 7-