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https://doi.org/10.11588/diglit.3218#0030
Mélanges. CCLXXXF. u. CCLXXXVL Vol, XL No. 9. K, io»
L' ETNA ENFICHE,
C'est à 3 milles de la côte orientale de
Sicile qu'est situé ce volcan, qui a en bas 17
milles de circonférence; le sommet est à 5f-
milles de Linguagrossa et à 2f de Randazzo.
Quoi qu'il ait 10,630 pies d'Allemagne de haut,
il est facile à gravir, La nature l'a divise en
3 parties distinctes: 1) le pays peu incliné ou
Piemontese. Le terrein en est extraordinaire-
ment fertile, très-bien cultivé et contient plus
de 140,000 âmes; 2) la partie boisée ou Nemo-
rosa, formant le pie de la montagne. Il y
croît des chênes, des pins, des hêtres, des peu-
pliers, des lièges, des chataigners etc. Auboüt
de la Nemorosa, mais à deux lieues encore du
cratère de la montagne, est la caverne des chè-
vres, où les voyageurs avoient coutume de s'ar-
rêter et trouvoient un asyle assuré; 3) La ré-
gion des neiges ou Nivosa, Discoperta, la plus
proche du cratère, désert affreux, couvert d'une
lave noire, de fragments de minerais et de cen-
dres, figuré en partie avec la maison des bretons
ou de Gemmelaro sur la 285e planche. On trou-
ve non loin de la maison les ruines du soidisant
castel du philosophe, ou de la demeure d'
Empedocles, que l'on croit généralement avoir
été construit par l'empereur Adrien.
Le cratère, dont l'intérieur a été figuré
planche 286, est conique, mais très-variable
par l'amoncellement du sable et des cendres.
Le sol en est uni, mais très-vacillant, en ce-
qu'il n'est formé que de cendres.
L'éruption est toujours précédée, de nuées
de fumée îrrégulières, d'éclairs, de coup*
de tonnerre, de secousses de terre, et les
matières fondues s'élancent enfin du cratère
ou des plus foibles parois latéraux. A l'érup-
tion succède peu de teins après, l'écoulement
de la lave, lequel au commencement est très-
rapide , mais qui perd sensiblement 'de sa cé-
lérité, à mesure que la lave se refroidit. Les tor-
rents de lave sont bien moins redoutables que
les fréquents torrents d'eau, qui jaillissent en
bouillonnant hors du cratère, fondent la neig«
et détruisent tout sur leur passage. Les érup-
tions de l'Etna sont beaucoup plus dangereuses
que celles du Vésuve.
L' ETNA ENFICHE,
C'est à 3 milles de la côte orientale de
Sicile qu'est situé ce volcan, qui a en bas 17
milles de circonférence; le sommet est à 5f-
milles de Linguagrossa et à 2f de Randazzo.
Quoi qu'il ait 10,630 pies d'Allemagne de haut,
il est facile à gravir, La nature l'a divise en
3 parties distinctes: 1) le pays peu incliné ou
Piemontese. Le terrein en est extraordinaire-
ment fertile, très-bien cultivé et contient plus
de 140,000 âmes; 2) la partie boisée ou Nemo-
rosa, formant le pie de la montagne. Il y
croît des chênes, des pins, des hêtres, des peu-
pliers, des lièges, des chataigners etc. Auboüt
de la Nemorosa, mais à deux lieues encore du
cratère de la montagne, est la caverne des chè-
vres, où les voyageurs avoient coutume de s'ar-
rêter et trouvoient un asyle assuré; 3) La ré-
gion des neiges ou Nivosa, Discoperta, la plus
proche du cratère, désert affreux, couvert d'une
lave noire, de fragments de minerais et de cen-
dres, figuré en partie avec la maison des bretons
ou de Gemmelaro sur la 285e planche. On trou-
ve non loin de la maison les ruines du soidisant
castel du philosophe, ou de la demeure d'
Empedocles, que l'on croit généralement avoir
été construit par l'empereur Adrien.
Le cratère, dont l'intérieur a été figuré
planche 286, est conique, mais très-variable
par l'amoncellement du sable et des cendres.
Le sol en est uni, mais très-vacillant, en ce-
qu'il n'est formé que de cendres.
L'éruption est toujours précédée, de nuées
de fumée îrrégulières, d'éclairs, de coup*
de tonnerre, de secousses de terre, et les
matières fondues s'élancent enfin du cratère
ou des plus foibles parois latéraux. A l'érup-
tion succède peu de teins après, l'écoulement
de la lave, lequel au commencement est très-
rapide , mais qui perd sensiblement 'de sa cé-
lérité, à mesure que la lave se refroidit. Les tor-
rents de lave sont bien moins redoutables que
les fréquents torrents d'eau, qui jaillissent en
bouillonnant hors du cratère, fondent la neig«
et détruisent tout sur leur passage. Les érup-
tions de l'Etna sont beaucoup plus dangereuses
que celles du Vésuve.