DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.3218#0266
Mélanges. CCCXXIL ,Fol XL NOt >t
É D I F IC ES R É M AR Q Ü A B LE S. :
Galerie de tableaux de Dresde*
Depuis que Paris a été forcé de rendre les chefs-
d'oeuvre, conquis sous Napoléon, cette célèbre galerie
est la plus riche de l'Europe, surtout en tableaux de l'éco-
le italienne, et e'est aux princes de la maison de Saxe,
amis' des arts, qu'elle doit son existence. C'est le Duc
George, protecteur et ami de Lucas Cranach, qu'il
en faut, regarder comme le premier fondateur, étant le
premier à faire une collection de tableaux, à laquelle
Maurice, premier électeur de la ligne albertine, assigna
une place dans son cabinet de curiosités. George I. et II,
firent augmenter considérablement cette collection par
* leur peintre Kilien Eabricius. Ce fut encore plus le
;cas sous Auguste II., roi de' Pologne, qui la fit
transporter de la salle des géants au second étage du
château. Elle doit cependant son plus grand lustre,
«a plus grande richesse et ses trésors les plus précieux
h. Auguste III. , qui fit acheter pour la somme de
4,800*000 Francs la superbe galerie de tableaux de
Modène, et paya de 1,700 Ducäts un des plus précieux
tableaux de Raphaël, sa Madonne avec St. Sixte et Ste.
Barbe, peint par cet artiste eii 1520 et originairement
destiné au couvent des Frati neri, dédié a St.
Sixte à Plaisance. Ce prince fit également l'acqui-
sition de beaucoup d'autres chefs - d'oeuvre j tant en
Italie qu'ailleurs. Il fit en même'tems arranger le
bel étage des superbes écuries pour l'exposition des
tableaux, et c'est là,où se trouvé cette collection de-
puis 1747. A dater de 1816, où un grand nombre
d'excellents petits tableaux de l'école flamande, qui
"etoient restés emballés depuis la mort d'Auguste III,
les appartenons duquel ils décoraient furent placés
dans cette galerie; elle contient 1,400 tableaux. La
Madonne de Raphaël, qui est en général l'idéal le
plus sublime de toutes les représentations de la Ste.
Vierge en fait sans doute le plus précieux ornement.
On y trouve en outre les plus beaux ouvrages du
Corrège, les trois différentes manières duquel on ne
sauroit étudier .ailleurs aussi parfaitement, que dans
cette galerie; de plus ceux de Battoni, de Jules Ro-
main, disciple favori de Raphaël, de Gimignano An-
drea del Sarto, Leonardo da Vinci, Bartolomeo Bag-
na Cavallo, Dosso Dossi, Benvenuto Garofalo, Gio-
vanni Bellino, Francesco Francia, Pietro Perugino,
du Titien, de Palraa Pecchio, Tintoret, Paul Ve-
ronese, Guido Reni,Albani, Carlo Dolce, Maratti, des
deux Carraches etc., malheureusement elle ne possédé
pas un tableau de Domenichino. Cette collection inap-
préciable n'est pas moins riche en tableaux de l'école
flamande, surtout de Ruhens, van Dyk, Rembrandt,
Adrien van Ostade, Gérard Dow, Wouvermans etc.
ainsi que des écoles françoise et allemande. L'édi-
fice, figuré ci-joint et destiné à cette galerie,, si uni-
que; dans son genre, fut commencé par Auguste IL,
et achevé, en 1747 par Auguste III. Les tableaux
y sont rangés dans l'ordre actuel depuis 1817, épo-
que où l'on finit un catalogue bien conçu, : On
distingue deuxgaléries, dont l'une, l'intérieure, éclairée
par des croisées hautes et larges, qui donnent sur la
cour, contient les tableaux de l'école italienne,
l'autre, l'extérieure], entourant la première, éclairée
par des croisées qui donnent sur la rue, renferme
les tableaux des autres écoles. Les deux galeries for-
ment deux parallélogrammes concentriques dont l'un.
est immédiatement entouré par l'autre; à l'extrémité du
parallélogramme extérieur se trouvent deux petits appar-
tements dont l'un renferme la collection des précieux
tableaux au pastel de Mengs et d'autres, et le se-
.cond: sert de cabinet d'étude aux professeurs. Cette
galerie est administrée sous les auspices du Ministre..du
Cabinet, Comte Einsiedel, . Du premier.Mai jusqu'au
lex Octobre tous les artistes ont la permission d'y
travailler dès 8 heures du matin jusqu'à2heures l'après
midi. C'est dans ces mêmes ïmures que Mrs. les in-
specteurs ont la bonté de montrer avec une complai-
sance admirable cette collection tant aux étranger«
qu'aux habitans de Dresde; du reste la galerie est ou-
verte gratuitement a tous ceux qui font inscrire leur
noms. •
Explication du plan figuré sur la planche ci-jointe1;
A. A. A.A. Galerie extérieure-
E, E. E. E. Galerie intérieure, ou galerie de l'école-
italienne.
JF. Cour intérieure..
G. G. Entrée et escalier qui mènent à la galerie
extérieure. ;
H. Collection des tableaux au pastel.
La direction des flèches montre i'accrqissement
progressif des numéro du catalogue.
B.. La Madeleine de Battoni.
I. La Vénus de Titien..
L; La nuit du Corrège.
"C. 1. Le'Stl François du Corrège,
C. 2. La Madeleine dû Corrège.
"D. La Ste. Cécile de C. Dolce.
"C. 3. Le St. George du Corrège.
C. 4. Le St. Sébastien du Corrège.
R. La Madonne de Sty Sixte de Raphaël.
É D I F IC ES R É M AR Q Ü A B LE S. :
Galerie de tableaux de Dresde*
Depuis que Paris a été forcé de rendre les chefs-
d'oeuvre, conquis sous Napoléon, cette célèbre galerie
est la plus riche de l'Europe, surtout en tableaux de l'éco-
le italienne, et e'est aux princes de la maison de Saxe,
amis' des arts, qu'elle doit son existence. C'est le Duc
George, protecteur et ami de Lucas Cranach, qu'il
en faut, regarder comme le premier fondateur, étant le
premier à faire une collection de tableaux, à laquelle
Maurice, premier électeur de la ligne albertine, assigna
une place dans son cabinet de curiosités. George I. et II,
firent augmenter considérablement cette collection par
* leur peintre Kilien Eabricius. Ce fut encore plus le
;cas sous Auguste II., roi de' Pologne, qui la fit
transporter de la salle des géants au second étage du
château. Elle doit cependant son plus grand lustre,
«a plus grande richesse et ses trésors les plus précieux
h. Auguste III. , qui fit acheter pour la somme de
4,800*000 Francs la superbe galerie de tableaux de
Modène, et paya de 1,700 Ducäts un des plus précieux
tableaux de Raphaël, sa Madonne avec St. Sixte et Ste.
Barbe, peint par cet artiste eii 1520 et originairement
destiné au couvent des Frati neri, dédié a St.
Sixte à Plaisance. Ce prince fit également l'acqui-
sition de beaucoup d'autres chefs - d'oeuvre j tant en
Italie qu'ailleurs. Il fit en même'tems arranger le
bel étage des superbes écuries pour l'exposition des
tableaux, et c'est là,où se trouvé cette collection de-
puis 1747. A dater de 1816, où un grand nombre
d'excellents petits tableaux de l'école flamande, qui
"etoient restés emballés depuis la mort d'Auguste III,
les appartenons duquel ils décoraient furent placés
dans cette galerie; elle contient 1,400 tableaux. La
Madonne de Raphaël, qui est en général l'idéal le
plus sublime de toutes les représentations de la Ste.
Vierge en fait sans doute le plus précieux ornement.
On y trouve en outre les plus beaux ouvrages du
Corrège, les trois différentes manières duquel on ne
sauroit étudier .ailleurs aussi parfaitement, que dans
cette galerie; de plus ceux de Battoni, de Jules Ro-
main, disciple favori de Raphaël, de Gimignano An-
drea del Sarto, Leonardo da Vinci, Bartolomeo Bag-
na Cavallo, Dosso Dossi, Benvenuto Garofalo, Gio-
vanni Bellino, Francesco Francia, Pietro Perugino,
du Titien, de Palraa Pecchio, Tintoret, Paul Ve-
ronese, Guido Reni,Albani, Carlo Dolce, Maratti, des
deux Carraches etc., malheureusement elle ne possédé
pas un tableau de Domenichino. Cette collection inap-
préciable n'est pas moins riche en tableaux de l'école
flamande, surtout de Ruhens, van Dyk, Rembrandt,
Adrien van Ostade, Gérard Dow, Wouvermans etc.
ainsi que des écoles françoise et allemande. L'édi-
fice, figuré ci-joint et destiné à cette galerie,, si uni-
que; dans son genre, fut commencé par Auguste IL,
et achevé, en 1747 par Auguste III. Les tableaux
y sont rangés dans l'ordre actuel depuis 1817, épo-
que où l'on finit un catalogue bien conçu, : On
distingue deuxgaléries, dont l'une, l'intérieure, éclairée
par des croisées hautes et larges, qui donnent sur la
cour, contient les tableaux de l'école italienne,
l'autre, l'extérieure], entourant la première, éclairée
par des croisées qui donnent sur la rue, renferme
les tableaux des autres écoles. Les deux galeries for-
ment deux parallélogrammes concentriques dont l'un.
est immédiatement entouré par l'autre; à l'extrémité du
parallélogramme extérieur se trouvent deux petits appar-
tements dont l'un renferme la collection des précieux
tableaux au pastel de Mengs et d'autres, et le se-
.cond: sert de cabinet d'étude aux professeurs. Cette
galerie est administrée sous les auspices du Ministre..du
Cabinet, Comte Einsiedel, . Du premier.Mai jusqu'au
lex Octobre tous les artistes ont la permission d'y
travailler dès 8 heures du matin jusqu'à2heures l'après
midi. C'est dans ces mêmes ïmures que Mrs. les in-
specteurs ont la bonté de montrer avec une complai-
sance admirable cette collection tant aux étranger«
qu'aux habitans de Dresde; du reste la galerie est ou-
verte gratuitement a tous ceux qui font inscrire leur
noms. •
Explication du plan figuré sur la planche ci-jointe1;
A. A. A.A. Galerie extérieure-
E, E. E. E. Galerie intérieure, ou galerie de l'école-
italienne.
JF. Cour intérieure..
G. G. Entrée et escalier qui mènent à la galerie
extérieure. ;
H. Collection des tableaux au pastel.
La direction des flèches montre i'accrqissement
progressif des numéro du catalogue.
B.. La Madeleine de Battoni.
I. La Vénus de Titien..
L; La nuit du Corrège.
"C. 1. Le'Stl François du Corrège,
C. 2. La Madeleine dû Corrège.
"D. La Ste. Cécile de C. Dolce.
"C. 3. Le St. George du Corrège.
C. 4. Le St. Sébastien du Corrège.
R. La Madonne de Sty Sixte de Raphaël.