Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
56 L'ACKOPOLli D'ATHÈNES,

le voile en deux1. Mais quand l'opisthodome du
Parthénon fut assigné pour demeure à Démétrius,
quand le temple de la vierge, « sa sœur aînée, »
disait-il, retentit de ses bruyantes orgiesa avec
Lamia et ses autres courtisanes, les dieux mépri-
sés se turent, et l'on ne croyait même plus à leur
vengeance. Minerve Poliade, la déesse Ae Cécrops
et d'Érechthée, n'obtenait pas plus de respect.
Pendant le siège d'Athènes par Sylla et la famine
qui en fut la suite, le tyran Aristion laissait étein-
dre la lampe immortelle3, et, quand la grande
prêtresse lui demandait du blé pour un sacrifice,
il lui envoyait du poivre.

Athènes fut ménagée longtemps par les Ro-
mains, qui venaient dès leur jeunesse y puiser
l'amour des arts et des lettres.—« Accordons aux
« morts la grâce des vivants, » — disait Sylla en
arrêtant le pillage, mais en faisant démanteler la
ville et l'entrée de la citadelle4. Il exprimait
ce que pensèrent longtemps les Romains. Même
quand toute la Grèce était dépouillée de ses
chefs-d'œuvre, Athènes inviolable gardait les

1 Plut., Vie de Démet.

* Ibid. C'est ce qui faisait dire au poëte comique Philippides:

'© iriv 'ÀxpoitoXiv tovSoxeïov uTcoXaëwv,
Koi tài Irafpaç slaayAyw/ tîj IlapÔsvtt).

3 Plut., Vie de Sylla.

* Voy. le chap. suivant.
 
Annotationen