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CHAPITRE IV. 81

Athènes, puis en chassèrent ce peuple agriculteur
que la conquête des Hellènes condamna à une vie
errante, ces constructeurs de murailles qui étaient
réduits à ne construire que pour les autres. Leur
passage en Attique avait laissé des traces profon-
des dans les souvenirs; leur nom resta toujours
attaché à l'enceinte qu'ils avaient habitée au pied
de l'Acropole, du côté du nord; et, même après
que les Perses eurent détruit leur ouvrage, les
murs nouveaux de la citadelle s'appelaient encore
quelquefois pélasgic/ues1. On n'avait pas oublié
qu'Agrolas et Hyperbius en avaient été les archi-
tectes2, et l'admiration des Athéniens avait même
donné à la tribu tout entière une épithète3 qui
rappelait leur habileté comme constructeurs.

Ce fut, en effet, un travail considérable que
d'entourer de grands quartiers de roche taillée
un lieu qui a plus de 2,4oo pieds de circuit. En

' L'antre de Pan, dit Lucien ( Bis accusatus), est un peu
au-dessous du mur pélasgique... tov Ilava... otxsî [Atxpov &irà
toû nsXeKrfixoïï. Et Aristophane : Tî; Sott xocÔéiJEt tv)ç ttoXew; to
ïlekaçiyix.ôv {Oiseaux, 832 ); le scoliaste ajoute 'A9ï)vïi<ji to
rteXapYixov T£Î)^oç h tvj 'AxpoiroXsi.

2 <f»a(jt yàp 'AfpoXav x«i TfirÉpêiov. (Paus., Att., XXVIII.)

3 On les appelait Tyrséniens ou Tyrrhéniens. Tûpariç, -rupp^ç,
TÔp^oç, -rupftSiov (en latin turris), sont autant de mots qui si-
gnifient forteresse : d'où xuparjVGi, -rupp^voî, ceux qui bâtissent
les forteresses. (Voy. Phavorin , Tôpctiç. }
 
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