CHAPITRE XI. "293
sans objet, mais qu'il devait être placé sur le
seuil d'un sanctuaire pour que chacun s'y puri-
fiât ' en passant. C'est ainsi que, dans nos tem-
ples modernes, le vase qui contient, l'eau bénite
est souvent soutenu par un ange. Seulement
M. Clrichs place la statue à l'entrée de l'Acropole,
qui n'est qu'un vaste sanctuaire; el je voudrais la
placer, à la porte de l'enceinte consacrée à Diane.
Car Pausanias ne la signale qu'après s'être avancé
dans l'intérieur et avoir rencontré déjà un cer-
tain nombre de statues. Au contraire, à peine l'a-
t-ll nommée, ainsi que le Persée qui lui sert de
pendant, qu'il se trouve en face du temple de
Diane.
« On appelle la déesse Brauronia 2, » dit-il,
« du dème de Brauron 3, où se trouve l'antique
1 Voy. Lys. adv. Androt., 255 ; Eurip., Hure, fur., 928, jj'ïo;
Alhen.-, IX, 409.
' Tîj 9e<5 3' suTiv i.izo Bpaupwvo; èr,[Aou 10 Svotxa xo'i to àpyaiov
çôavôv ItjTtvlv BpaupSvt'ApTEU.K;, (oç \iyoucit, $\ Tauptx^.fXXlll.)
Iphigénie et Oreste avaient débarqué à Brauron, selon la
tradition, et laissé la statue de Diane aux habitants. Les Lacé-
démoniens prétendaient le contraire et montraient chez
eux la véritable Diane apportée par Iphigénie. ( Pans.,
Lac, XVI. )
3 L'existence du temple de Diane Brauronia a une assez
grande importance historique. Elle prouve que la religion,
que le culte local des dèmes, était admis par les Athéniens et
représenté dans l'Acropole.
sans objet, mais qu'il devait être placé sur le
seuil d'un sanctuaire pour que chacun s'y puri-
fiât ' en passant. C'est ainsi que, dans nos tem-
ples modernes, le vase qui contient, l'eau bénite
est souvent soutenu par un ange. Seulement
M. Clrichs place la statue à l'entrée de l'Acropole,
qui n'est qu'un vaste sanctuaire; el je voudrais la
placer, à la porte de l'enceinte consacrée à Diane.
Car Pausanias ne la signale qu'après s'être avancé
dans l'intérieur et avoir rencontré déjà un cer-
tain nombre de statues. Au contraire, à peine l'a-
t-ll nommée, ainsi que le Persée qui lui sert de
pendant, qu'il se trouve en face du temple de
Diane.
« On appelle la déesse Brauronia 2, » dit-il,
« du dème de Brauron 3, où se trouve l'antique
1 Voy. Lys. adv. Androt., 255 ; Eurip., Hure, fur., 928, jj'ïo;
Alhen.-, IX, 409.
' Tîj 9e<5 3' suTiv i.izo Bpaupwvo; èr,[Aou 10 Svotxa xo'i to àpyaiov
çôavôv ItjTtvlv BpaupSvt'ApTEU.K;, (oç \iyoucit, $\ Tauptx^.fXXlll.)
Iphigénie et Oreste avaient débarqué à Brauron, selon la
tradition, et laissé la statue de Diane aux habitants. Les Lacé-
démoniens prétendaient le contraire et montraient chez
eux la véritable Diane apportée par Iphigénie. ( Pans.,
Lac, XVI. )
3 L'existence du temple de Diane Brauronia a une assez
grande importance historique. Elle prouve que la religion,
que le culte local des dèmes, était admis par les Athéniens et
représenté dans l'Acropole.