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Biardot, E. Prosper
Les terres-cuites grecques funèbres dans leur rapport avec les mystères de Bacchus: accompagné d'un Atlas de 54 planches noires et coloriées (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4584#0244
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— 229 —

mystique des terres-cuites sépulcrales et de certains tom-
beaux de la Grande-Grèce, les Egyptiens, longtemps avant
les Grecs, les avaient figurées en symboles dans les sculp-
tures et les peintures de leurs monuments funéraires. Les
édifices et les sarcophages étaient riches d'images relatives
à la vie future. Nous y voyons figurer l'armée céleste des
dieux suprtmes, des divinités terrestre et des puissances
cosmogoniques en correspondance, dans une intention évi-
demment mystique, avec les facultés intellectuelles et avec
les organes les plus nobles et les plus actifs du corps hu-
main, et comme dans une communication étroite. Dans
ces scènes funèbres nous voyons figurer l'âme, symbolisée
par l'oiseau à tête humaine, en rapport, comme dans les
tombes grecques, non-seule aient avec Hermès mais encore
avec les constellations du zodiaque et les portes des sols-
tices. Les deux mondes, céleste et terrestre, y paraissent
comme se continuant l'un l'autre et livrant passage aux
âmes, qui descendent et remontent successivement d'une
sphère à l'autre. Ce sont, en un mot, les mêmes concep-
tions abstraites mais rendues par des images différentes.
Outre ies scènes peintes ou sculptées, les Egyptiens avaient
aussi ieurs statuettes en métal, en pierre ou en terre
émaillée, qui représentaient les dieux dans leurs attribu-
tions en rapport avec i'àme et la matière, pendant leur
"union ou avant et après leur séparation. Ainsi chez ces
peuples de haute civilisation la divinité, après avoir assisté
l'homme dans ce monde périssable, le suivait dans la
tombe. C'est là, pensons-nous, l'exemple qu'ont suivi les
Grecs, imitateurs des Egyptiens dans beaucoup de leurs
croyances religieuses, Nous renvoyons à la savante expli-
 
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