Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 1.1880(1882))

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Souvent aussi les Canopes restaient vides.

Peut-être était-on venu à penser que la présence à côté
du cercueil des quatre génies, sous la forme de vases, suffi-
sait pour assurer la conservation des viscères.

Mariette Pacha pense que l'on attache quelquefois trop
d'importance aux indications vagues et incomplètes des
auteurs classiques qui ne connaissaient que très-imparfaite-
ment la religion, les rites et les coutumes des anciens
égyptiens. Ainsi, à l'époque de Porphyre, (150 ans après
l'ère chrétienne), on ne pratiquait plus depuis trois ou
quatres siècles les embaumements, et par conséquent on ne
faisait plus usage des vases Canopes.

S'il dit que l'on jetait les entrailles dans le Nil, c'est bien
probablement par suite d'une confusion; le mot Hapidési-
gnant à la fois le fleuve du Nil et le Canope dans lequel
on plaçait les petits intestins.

Mariette Pacha condamne ensuite la confiance quelque fois
trop grande que l'on a dans les écrivains classiques lorsqu'il
s'agit de questions égyptologiques. Sans doute, il ne serait
pas d'une bonne critique de mettre entièrement de côté le
témoignage de ces écrivains; mais, quand c'est l'Egypte
elle-même qui nous renseigne sur son histoire ou sa religion
par les milliers de monuments qu'elle nous a laissés, c'est
elle avant tout qu'il faut écouter.

M. Kabis, donne ensuite lecture d'un mémoire sur les
difficultés qu'oppose aux progrès de l'instruction publique
l'emploi de la langue arabe littéraire (voir plus haut
page 67).