Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 5.1884(1885))

Voici l'énumération des restes de végétaux prove-
nant de l'ancienne Egypte contenus dans L'armoire en
question :

1° — Plusieurs coupes contenant de Forge et du fro-
ment.

C'est dans ces coupes en terre ne dépassant pas
généralement une palme de diamètre, que les offrandes
en graines ont été déposées sur le plancher de la
chambre mortuaire ;

2° — Une coupe portant l'étiquette Sakhara, y,np
dynastie, renfermant des épis d'orge décomposés. Ce
sont peut-être les plus anciens échantillons de l'agri-
culture égyptienne qui nous aient été conservés ;

3° —Plusieurs morceaux d'une pâte composée d'orge
rogné (ou rognure d'orge) et placés dans des coupes
dont cette pâte a conservé l'empreinte du fond.

On ne connaît pas au juste la signification de cette
espèce d'offrandes. M. Maspero est disposé à la mettre
en parallèle avec les Molœ {mola salsa) du culte des
Romains de l'ancienne époque. La mola que l'on offrait
sur Yâtre de Vesta consistait en saumure cuite dans
un pot de terre, la mûries et indépendamment de la
mola salsa, en une rognure salée d'épeautre, espèce de
froment.

Dans les anciens temps, on ne se servait, chez les
Romains, que d'offrandes en substances végétantes,
produits de l'agriculture. Les sacrifices en bestiaux ne
datent que de l'époque des derniers rois.

Cette remarque pourrait établir de nouvelles aria-