Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 5.1884(1885))

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étincelle part de l'Inde. Le choléra, on ne saurait trop
le proclamer, n'a qu'un berceau, l'Inde, et toutes les
fois qu'il se montre en Egypte, en Europe, ou ailleurs,
c'est qu'il a été importé. En parlant ainsi, nous ne cé-
dons, nous le déclarons nettement, ni à des hypothèses,
ni à des théories, ni à des idées préconçues, ni à des faits
anciens et lointains. Nous nous basons, au contraire,
sur des événements récents de nature indiscutable,
sur l'expérience des dernières années, notamment de
Tannée 1883, qui doit demeurer pour nous comme un
enseignement qu'il ne nous est pas permis d'oublier.
La doctrine de l'importation et de la transmissibilité
du choléra est aujourd'hui absolument et incontesta-
blement établie par les faits, cette partie matérielle,
immuable, indestructible delà vérité, qui est indépen-
dante de nos interprétations. Elle est aujourd'hui accep-
tée par la généralité des médecins, et elle ne trouve
plus guère d'adversaires que dans un pays où des
considérations étrangères à la science ont pu momen-
tanément obscurcir le sens médical. Et dire que cette
doctrine si féconde, solennellement consacrée par les
conférences de Constantinople et de Vienne, pourrait,
si elle était appuyée par des mesures sanitaires intel-
ligemment comprises et loyalement exécutées, mettre
désormais l'Egypte et l'Europe à l'abri des contamina-
tions mortelles !... Si l'Europe a échappé l'année der-
nière au péril qui l'a menacée, il faut qu'on ne le lui
fasse plus courir de nouveau ; si l'Egypte l'a subi
dans toute sa rigueur, il faut que ce soit la dernière fois.