Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]: Bulletin de l'Institut Egyptien (2.Ser. 5.1884(1885))

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A première vue, il semblerait un peu difficile de son-
ger à la fondation de ces écoles en Egypte où la femme
ne jouit pas de la liberté (font profitent si largement
ses soeurs en Europe ; mais si l'on considère la quan-
tité d'ouvrières indigènes qui travaillent dans les
harems et dans les ateliers européens, et la dépen-
dance dans laquelle se trouvent les dames des harems
vis-à-vis de ces vendeuses ambulantes, dallala, qui
seules y ont accès, la fondation d'une école profession-
nelle pour les jeunes filles indigènes et d'une école pro-
fessionnelle pour les jeunes esclaves (subventionnée
par leurs maîtres) serait d'un grand intérêt pour l'éco-
nomie domestique de la société indigène, sans compter
l'avantage moral d'avoir dans les harems quelques
groupes de jeunes filles, non seulement instruites dans
les travaux et dans les arts agréables, tels que la mu-
sique et le dessin, mais possédant, en outre, avec les
ressources intellectuelles et techniques de la société
européenne, l'habitude du travail et la connaissance de
la valeur du temps et des choses.