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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

DOI Artikel:
Groff, William: Étude archéologique sur la Malaria
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0069

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peste, Mais assurément cette maladie fat la malaria ; en était-il
de même quant au dèbèr?

Au IXme chapitre de l'Exode (verset 3), on lit : « Voici la main de
Jéhovah (Yaho) sera contre ton bétail un dèbèr très pesant ». Ici,
le dèbèr est associé avec les animaux, comme Yati dans la pyra-
mide royale. Un peu plus loin (verset 15), on lit : Car si j'avais
étendu ma main, j'aurais frappé toi et ton peuple avec le dèbèr ;
tu aurais été anéanti de (dessus) la terre ; ici le dèbèr est une
épidémie.

Dans le Deutéronome (XXVIII, 21) on lit : « Jéhovah atta-
chera à toi le dèbèr » ; au verset suivant cette maladie paraît être
décrite, malheureusement le texte hébreux ne semble pas être très
claire, mais je crois qu'on peut traduire la diagnose, à l'aide de la
version grecque et de la vulgate de saint Jérôme, par détresse,
fièvre, frisson (?), chaleur, air corrompu (???). Les deux derniers
mots dans le texte hébreu ont, selon le Dictionnaire, la signification
de : l'un, dessèchement 'des végétaux) ; l'autre, la couleur jaune ou
blême du visage. On peut 'avec probabilité y reconnaître la
malaria (1).

Selon la Bible, on avait prophétisé les ravages du dèbèr(2). Ce
fléau est personnifié (3) ; on croyait même avoir vu Fange extermi-
nateur (4).

Ecrire l'histoire de la malaria serait presque écrire celle de l'hu-
manité. A l'époque préhistorique, la terre, très marécageuse, devait
avoir été bien propice aux émanations miasmatiques. Nous pouvons
le constater ; dès une époque si éloignée que l'aurore de l'histoire
s'y distingue à peine du crépuscule de la période préhistorique, jus-
qu'à nos jours, la malaria a exercé ses ravages. Chez les anciens
Egyptiens ce fléau fut personnifié par la terrible déesse Sekhet.

Mais où est-elle, aujourd'hui, ainsi que ses congénères, les
divinités de l'Egypte, de la Chaldée, de la Grèce et de Rome ? Le
progrès de la raison humaine les a anéanties. On raconte qu'Apollo-

(1) Voy. Pepper, Dz la malaria (Pans), p. 91 s., p. 93 et suiv.— Des passages tels que Ezéchiel
VII, 15 et XXXIII, 27 feraient penser à la peste.

(2) .1er. XXVIII, 8.

(3) Habaçue, ni, 5, Cf. Ps. XCI, 6.

(.'.) II. Samuel, 24. y. 13 et suiv., cf. I™ Chron, 21, il suiv.
 
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