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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Editor]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

DOI article:
Abbate, Onofrio: Le suicide de Cléopatre au point de vue médical
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0071

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LE SUICIDE DE CLÉOPATRE

AU POINT DE VUE MÉDICAL

PAR

LE Dr Abbate pacha

Plus ou moins légendaire — plutôt plus que moins, le sujet s'y
prêtant beaucoup — l'histoire nous a renseignés suffisamment sur
la fille de Ptolémée Aulète, cette reine Cléopàtre, la dernière des
Lagides, dont les amours et les amants ont rehaussé la vie pleine
de plaisirs, de faste et de malheurs.

La femme, en Orient, n'est pas, à vrai dire, tout à fait charmante,
mais, assurément, elle est séduisante. Cette légère nuance d'expres-
sions que je me permets d'insinuer, s'explique, à mon idée, par la
puissance qu'exerce l'une à l'esprit et à l'imagination, l'autre à
l'emportement physique des impressions; l'une à l'esthétique idéal,
l'autre au domaine matériel des sens.

« C'est ainsi que Gléopàtre devenait chaque jour l'éternel symbole
de la faiblesse de l'homme devant la puissance de la femme. »

C'est ainsi que la Cléopàtre des poètes, des légendes, des histo-
riens, est la personnification de la volupté séduisante de la femme
orgueilleuse et altière, forte de sa beauté spéciale d'enchanteresse
dangereuse.

Cette force de séduction, puisée dans sa coquetterie grecque et
égyptienne, lui fit cependant complètement défaut lorsque, visitée
par Octave, le maître de la reine d'Alexandrie, elle cherchait à
vaincre la froideur du conquérant comme elle avait captivé César
et asservi Antoine. A ses soupirs, à ses pleurs, à ses gémissements,
l'empereur romain ne répondait rien, et évitant même de la regar-
 
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