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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

DOI Artikel:
Séance du 6 mai 1892
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0088

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— 78 —

M. R. Fourtàu est invité ensuite, par M. le Président, à
faire sa lecture sur Les minéraux de la région de Kosseïr, et
Les carrières de Syout. (Voir annexe n° 2.)

Après les remerciements d'usage formulés par M. le
Président au nom de l'Institut, M. Sickenberger présente
les observations suivantes :

Les échantillons de minéraux rapportés par la Commission d'études
de la ligne Kéneh-Kosseir sont d'un intérêt tout spécial. M.Willcocks
et moi avons pu constater, dans notre exploration géologique d'une
partie de la Haute-Egypte, que les débris des roches de la chaîne
granito-syénique d'Assouan ne se trouvent dans la vallée du Nil,
que sur l'étendue qu'atteint encore auj mrd'hui la crue. Entre
Gebel Ga'rah et Esneh, du côté ouest, il y a des débris de toute autre
qualité. Jusqu'à une hauteur d'environ 30 mètres au-dessus du
niveau de la crue, les galets ont le même caractère à l'ouest
qu'à l'est et appartiennent à des roches identiques à ce les que la
commission a constaté entre Kéneh et Kosseir, dont M. Fourtau
nous a donné aujourd'hui la description petrographique, et qui
correspondent aux échantillons recueillis dans le temps par
M. Schweinfurth au Gebel Donhan. Gela prouve que la plaine
sablonneuse, légèrement inclinée de l'est à l'ouest, qui s'étend aux
deux côtés du Nil dans ces parages, existait déjà avant que le Nil
n'eût franchi la barrière d'Assouan. Sur cette plaine descen-
daient les débris de roches de la chaîne Cristalline qui longe la mer
Rouge, vers l'ouest, mis en mouvement et transportés par l'effet
de l'érosion. Ces galets n'étaient pas interceptés par le Nil dans
leur marche vers le Sahara. On sait, depuis les recherches de
Schweinfurth, de Zittel et d'autres, qu'il n'y a pas de dépôt de
limon du Nil dans les oasis du nord. On n'en trouve pas non plus
dans les oasis le plus au sud, Qourkom et Donngoul, comme
M. Willcocks a pu le constater. Aussi ces dernières oasis, par
lesquelles on avait présumé le déversement du Nil dans les oasis
du nord, sont placées plus de 200 mètres au-dessus du niveau de
la mer, tandis que la hauteur d'Assouan ne dépasse pas 100 mètres.
 
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