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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Groff, William: Le Nil: étude archéologique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0179

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paraissent être représentés en démotique par ial-il ; en copte l'un
est conservé sous la forme AAR (B) IERO (77;, l'autre par EIOOR
(T) cf. IARO et IARÔ (M.) (1).

Comme nom propre du fleuve, le Nil, les peuples d'Asie emplo-
yaient assez généralement, en transcription par allitération, la
forme populaire, aal-aul (aar-aur) ou plutôt iuoul (inouï-) des
anciens Egyptiens (2).

Selon la Bible, un Pharaon, à l'époque des rois pasteurs, rêva
qu'il «se tenait sur le bord du fleuve » (âl-sepat hay'or) (3;. Ici,
il est forcément question du Nil, ou d'un de ses embranchements;
de même (Exode, 7, 20), oti il est dit : « et furent changées toutes
« les eaux qui (furent) dans le fleuve {bay'or) en sang ». Le
singulier et le pluriel de ce mot semblaient avoir été, en quelque
sorte synonymes, car, référant à ce miracle, le psaume 78,44, por-
te : « et il changea en sang leurs rivières » [tje'oréhèm), encore,
il est dit (Esaie, 7, 18) que « Yah) appelera les mouches (4) qui
(sont) à l'extrémité des fleuves d'Egypte » (ye'oré miçrûyim).

Assurbanipal raconte : « Lorsque Téarco apprit l'approche de
mon expédition, il abandonna Thèbes, sa capitale, et franchit le
fleuve du Nil ». Le mot Ia-ru/Ku du texte cunéiforme correspon-
drait à une transcription de iuoul-âa, (iuour-âa) « la grande riviè-
re » le Nil (5).

Darius dit, selon le texte persan de la stèle de Chalouf : « J'ai
ordonné de creuser un canal à partir du fleuve nommé le Nil, qui

(1) Voir r. Bolriant, Fragments Bashmouriques, dans les Mémoires de l'Institut Égyptien, t. II,
p. 594 etc., et Peïron, Les. p. 40.

(2) Peut être moul (iuour) n'est qu'une forme vulgaire de aal-aul; en tout cas, iuoul (iouuf) sem-
ble correspondre plus exactement à la forme sémitique que aal-aul etc. Quoique ce nom fut
employé pour désigner le Nil, on le trouve dans la Bible là où il est nullement question de ce
fleuve, ce qui donnerait lieu de croire que les Sémites auraient assimilé le nom. propre du fleuve,
usité chez les Égyptiens, à un nom sémitique, ou bien le mot employé par les Égyptiens, est un
emprunt, comme, par exemple, iuma, héb. yâm « mer >} Barkabulu, transcrit au pluriel du
sémitique Bekérà, «réservoir, piscine» cf. Bar, héb. Be'cr, ar. ^> ^ fait par les Égyptiens
aux Sémites ; mais il est probable, -d'après les exemples, que ce mot fut d'abord emprunté par
les Sémites aux Égyptiens comme nom propre du Nil, puis, fut employé comme un mot sémiti-
que (cf. Gesesius II. W. B. p. 314), Voy. Delitzsch, Wo lag dus Paradies? p. 312. cf. Maspero,
Du genre epistolaire, p. 9 et p. 46 n.

(3) Gen. 41,17.

(4) Litter. « Siffelera Yaho à la mouche » etc.

(o) Oitert, Les rapports de l'Egypte et de l'Assyrie, p. 68, 83, i00-
 
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