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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 3.1892(1893)

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Vollers, Karl: Le IXme congrès international des orientalistes tenu à Londres du 5 au 12 septembre 1892
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https://doi.org/10.11588/diglit.12564#0220

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une révolution dans le domaine des lettres hébraïques et de l'anti-
quité sémitique, en appliquant aux Saintes Écritures la critique
littéraire née à l'époque rationaliste succédant à la réforme reli-
gieuse du xvie siècle. Les Fleischer Kosegarten, Ewald, Ahlwardt,
ne tardèrent pas à s'emparer des conquêtes faites à Paris dans le
domaine de la philologie arabe, et de les transporter à Gottingue, à
Leipsick, à Greifswalde, et c'est grâce à la réunion de ce double
courant intellectuel que la Hollande et l'Allemagne sont parvenues à"
dépasser la France dans les études orientales depuis une génération.

L'Italie et la Russie s'approprièrent à leur tour, à Paris et à
Leipsick, les acquisitions de la science moderne en ce qui regarde
l'Orient. A présent ces deux pays marchent indépendants dans cette
voie ; elles possèdent chacune, depuis 1887, un journal spécial et
ces deux publications ne le cèdent en rien aux anciens journaux
traitant des études orientales paraissant à Paris, à Londres et à
Leipsick.

L'Angleterre a plus emprunté à la Hollande et à l'Allemagne qu'à
la France. Le centre des études musulmanes dans ce pays est à
Cambridge, tandis qu'Oxford se consacre surtout à l'exploration du
domaine indien (du sanscrit).

La renaissance des études orientales en Autriche et en Hongrie se
rapporte en grande partie à feu M. von Kremer, qui unissait à une
méthode exacte une profonde connaissance de l'Orient moderne. Les
nations Scandinaves, la Suisse et la Belgique n'ont jamais cessé,
depuis l'origine de ce mouvement, d'y contribuer par des travaux
estimables.

L'Espagne, longtemps assoupie, s'est enfin réveillée et prend sa
part dans des recherches qui l'intéressent de plus près que toute
autre nation d'Occident.

Il faut estimer comme de meilleur augure ce fait que la Turquie,
l'Egypte, la Perse, sont entrées à leur tour dans l'arène de ces
nobles luttes scientifiques, en participant aux congrès internatio-
naux des orientalistes. Il n'est pas douteux que les avantages de
cette participation de l'Orient lui-même aux recherches et aux tra-
vaux qui le concernent ne manqueront pas de s'accentuer de plus
en plus.

Le comité du dernier congrès a reçu deux invitations relatives à
 
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