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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 4.1893(1894)

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Nr. 1
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Sickenberger, Ernst: Exposé sommaire d'une reconnaissance faite le long de la côte égyptienne de la Méditerranée pendant les mois d'août et de septembre 1892, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12696#0054

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de sable qui les séparent de la Méditerranée. A cette classe appar-
tiennent toutes les salines de la Basse-Egypte, excepté les deux
mentionnées sous n° I.

Quant à la première classe, les salines de Damiette reçoivent
l'eau de mer directement par des canaux artificiels dont le niveau
permet à l'eau d'entrer au temps des forts vents du nord, circons-
tance qui arrive surtout en hiver. En été ces vents forts qui poussent
les vagues contre la côte cessant, le niveau des canaux-conduits
n'est plus atteint par la mer; la communication avec les bassins
remplis est coupée et le contenu se dessèche promptement sous le
soleil d'Egypte, laissant le sel en croûte blanche au fond des bassins.
Le sel ainsi obtenu est très impur, mêlé à du sulfate, à du chlo-
rure de magnésium et par suite très amer et impropre à la consom-
mation. Pour éviter cela on a creusé à côté de ces bassins d'évapo-
ration, d'autres petits bassins à niveau plus bas dans lequel on
déverse l'eau mère restant après la cristallisation du chlorure de
sodium dans les grands bassins. La plupart des sels de magnésium
et de bromure sont enlevés ainsi et se perdent ou se condensent
dans ces petits bassins, et on n'en tient plus compte.

Les salines de Menzaleh sont alimentées par l'eau du lac Menzaleh
même. Au temps de l'étiage du Nil, ce lac contient de l'eau de mer
légèrement atténuée par l'eau dense du Nil qui se mêle à côté du
courant direct des embouchures à l'eau de mer stagnante dans le
lac. On ouvre les canaux et on remplit les bassins; les abandonnant
— après avoir fermé les canaux-conduits — à Pévaporation, et on
répète ce procédé, jusqu'à ce que la couche de sel produite par
l'évaporation soit assez épaisse. Alors on réouvre les canaux, on
laisse entrer et passer de nouveau sur ces couches de sel cristallisé
l'eau du lac qu'on déverse par des ouvertures pratiquées dans la
digue qui entoure le bassin, et on lave ainsi le sel.

Les composés de magnésium et les bromures sont dissous et
emportés. Le sel ainsi obtenu est très pur et sans amertume.

Ce lavage qu'on peut employer à volonté est aussi la raison de la
supériorité du sel de Matarieh sur le sel de Damiette ; la pratique
a prouvé qu'il est de beaucoup préférable pour la préparation du
poisson sa]è(fesih) et on transporte actuellement le sel de Matarieh
à Sout-el-Nazareh au lieu de se servir du sel de Damiette tout à côté.
 
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