DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Dutilh, E. D. J.: Signification des couronnes et des palmes sur les monnaies alexandrines, [1]
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SIGNIFICATION DES COURONNES ET DES PALIES
SUR LES MONNAIES ALEXANDRIXES
Dans la communication que je vais avoir l'honneur de vous
faire sur la signification des couronnes et des palmes que l'on ren-
contre souvent sur les monnaies alexandrines, je crois qu'il me faut
rechercher tout d'abord leur origine et la source qui peut avoir
donné lieu à l'emploi de ces deux ornements comme déterminatifs
d'une date ou d'une période sur ce numéraire.
L'origine de la couronne est tout égyptienne (1). Témoin les
récentes découvertes de M. J. de Morgan à Dahchour, qui ont mis
au jour la momie de la princesse Noub-Hotep, morte il y a environ
quarante siècles et qui a le front ceint d'une couronne ou bandelette
en argent ouvré, ornée de pierreries et des symboles qui mani-
festent sa royale origine. Témoin encore les momies royales de
Ddïr-el-thhari et celles des grands prêtres d'Ammon (35 à 30siècles)
et qui sont presque toutes couvertes de couronnes de plantes, de
fleurs et de feuilles naturelles. Au début, l'emploi de ces couronnes
semble n'avoir été que religieux.
Effectivement les chapitres IX et XX du Livre des morts (2),
dont l'origine se perd dans la nuit des temps, imposaient au défunt
une couronne appelée la couronne de la parole. Elle servait à écar-
ter les obstacles qui se présentaient sous ses pas, à lui faciliter
l'accès des voies qui lui restaient encore à parcourir, en un mot, et
s'il m'est permis de m'exprimer ainsi, d'étape en étape cette cou-
ronne le conduisait à la divinité. Il n'y aurait rien d'impossible
(1) Ch. Daremberg et Edm. Saglio, Dictionnaire d'antiquités grecques et
romaines, Xme fascicule, p. 1524. Paris 1886.
(2) Livre des Morts des anciens Egyptiens, par P. Pierrot. Paris 1882.
SUR LES MONNAIES ALEXANDRIXES
Dans la communication que je vais avoir l'honneur de vous
faire sur la signification des couronnes et des palmes que l'on ren-
contre souvent sur les monnaies alexandrines, je crois qu'il me faut
rechercher tout d'abord leur origine et la source qui peut avoir
donné lieu à l'emploi de ces deux ornements comme déterminatifs
d'une date ou d'une période sur ce numéraire.
L'origine de la couronne est tout égyptienne (1). Témoin les
récentes découvertes de M. J. de Morgan à Dahchour, qui ont mis
au jour la momie de la princesse Noub-Hotep, morte il y a environ
quarante siècles et qui a le front ceint d'une couronne ou bandelette
en argent ouvré, ornée de pierreries et des symboles qui mani-
festent sa royale origine. Témoin encore les momies royales de
Ddïr-el-thhari et celles des grands prêtres d'Ammon (35 à 30siècles)
et qui sont presque toutes couvertes de couronnes de plantes, de
fleurs et de feuilles naturelles. Au début, l'emploi de ces couronnes
semble n'avoir été que religieux.
Effectivement les chapitres IX et XX du Livre des morts (2),
dont l'origine se perd dans la nuit des temps, imposaient au défunt
une couronne appelée la couronne de la parole. Elle servait à écar-
ter les obstacles qui se présentaient sous ses pas, à lui faciliter
l'accès des voies qui lui restaient encore à parcourir, en un mot, et
s'il m'est permis de m'exprimer ainsi, d'étape en étape cette cou-
ronne le conduisait à la divinité. Il n'y aurait rien d'impossible
(1) Ch. Daremberg et Edm. Saglio, Dictionnaire d'antiquités grecques et
romaines, Xme fascicule, p. 1524. Paris 1886.
(2) Livre des Morts des anciens Egyptiens, par P. Pierrot. Paris 1882.