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Dutilh, E. D. J.: Monnaies alexandrines et terres cuites du Fayoum: confirmation d'étdudes précédentes par les monuments
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qués surtout, si judicieusement et avec tant d'à-propos, dans sa
splendide toile de l'Immaculée Conception. Franchement, je ne le
crois pas, et préfère le considérer comme un peintre très habile et
de grand talent, obéissant et interprétant à souhait les aspirations
et les vues d'une intelligence supérieure. Gomme appui et confir-
mation de cette idée, je trouve dans l'histoire que Béatrix de Silva,
parente d'Isabelle de Gastille, fonda en Espagne, en 1484, un ordre
religieux en l'honneur de la conception de la Vierge. Qui me dit
que cet ordre n'existait pas encore à l'époque de Murillo? Qui
m'assure que ce n'est pas à l'inspiration d'une de ces intelligences
d'élite, comme il s'en trouve dans toutes les congrégations, qu'est
due la conception du fameux tableau du peintre sévillais.
A en juger par le fait que, septuagénaire, ayant fait une
chute, qui n'aurait présenté aucun danger s'il s'était fait soigner,
Murillo préféra se laisser mourir plutôt que d'exposer la partie
lésée de son corps, aux regards et à l'inspection des docteurs,
me fait dire, et vous l'admettrez avec moi, qu'il avait l'intelligence
plutôt bornée, et qu'il ignorait même les préceptes de sa religion
qui veut : « Que l'existence, quelle que soit sa condition, est un
dépôt sacré que l'on reçoit, qu'on est obligé de conserver, et que l'on
doit rendre lorsqu'on en est requis, par une cause naturelle, sans
essayer de lui porter aucune atteinte. » S'il a négligé ou ignoré
cette notion chrétienne, il est permis de douter aussi sur ses con-
naissances historiques, mythologiques et surtout astrologiques.
Si cette conjecture est admise, elle viendrait en aide et confirmerait
celle que j'ai donnée sur la fabrication des lampes en terre cuite
du Fayoum, plus âgées de seize siècles que la toile de Murillo.
E. D. j. Dutilh.
splendide toile de l'Immaculée Conception. Franchement, je ne le
crois pas, et préfère le considérer comme un peintre très habile et
de grand talent, obéissant et interprétant à souhait les aspirations
et les vues d'une intelligence supérieure. Gomme appui et confir-
mation de cette idée, je trouve dans l'histoire que Béatrix de Silva,
parente d'Isabelle de Gastille, fonda en Espagne, en 1484, un ordre
religieux en l'honneur de la conception de la Vierge. Qui me dit
que cet ordre n'existait pas encore à l'époque de Murillo? Qui
m'assure que ce n'est pas à l'inspiration d'une de ces intelligences
d'élite, comme il s'en trouve dans toutes les congrégations, qu'est
due la conception du fameux tableau du peintre sévillais.
A en juger par le fait que, septuagénaire, ayant fait une
chute, qui n'aurait présenté aucun danger s'il s'était fait soigner,
Murillo préféra se laisser mourir plutôt que d'exposer la partie
lésée de son corps, aux regards et à l'inspection des docteurs,
me fait dire, et vous l'admettrez avec moi, qu'il avait l'intelligence
plutôt bornée, et qu'il ignorait même les préceptes de sa religion
qui veut : « Que l'existence, quelle que soit sa condition, est un
dépôt sacré que l'on reçoit, qu'on est obligé de conserver, et que l'on
doit rendre lorsqu'on en est requis, par une cause naturelle, sans
essayer de lui porter aucune atteinte. » S'il a négligé ou ignoré
cette notion chrétienne, il est permis de douter aussi sur ses con-
naissances historiques, mythologiques et surtout astrologiques.
Si cette conjecture est admise, elle viendrait en aide et confirmerait
celle que j'ai donnée sur la fabrication des lampes en terre cuite
du Fayoum, plus âgées de seize siècles que la toile de Murillo.
E. D. j. Dutilh.