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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

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https://doi.org/10.11588/diglit.667#0220

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( >47)

ROUTE D'ARGOS A MYCÈNES.

Mycèues est au nord d'Argos. Pour y arriver en sortant de cette dernière ville, il faut suivre constam-
ment une route qui traverse une vaste plaine. Presque immédiatement en quittant Argos, on laisse à
gauche un monticule où se voit une chapelle moderne qui remplace probablement quelque monument
antique. Excepté le fleuve Xérias(Charadrus), et, plus loin, l'Inachus, ainsi qu'un Khan, où l'on trouve
une fontaine assez curieuse, toute cette route n'offre rien de remarquable jusqu'au village de Karvaty,
situé au bas de la montagne, sur laquelle on peut reconnaître encore aujourd'hui les ruines de l'antique
cité des Atrides*.

MYCENES.

La ville de Mycènes tient une place distinguée dans les ouvrages d'Homère ; elle présente encore de
nos jours les restes les plus extraordinaires d'archéologie ancienne qu'on ait jamais découverts : son
origine est attribuée à Persée, et son nom, suivant Pausanias, lui vient du mot grec u.û)«]ç, qui signifie
champignon ou garde d'une épe'e ; configuration que présentait l'Acropole qui dominait'la ville '.

Homère appelle Mycènes la bien bâtie, êw-nfievov irroli'eOpov, et parle de la largeur de ses rues. Du
temps de Thucydide, de Strabon, et même de Pausanias, cette ville était à peu près dans le même état
de dévastation que celui où nous la voyons aujourd'hui.

L'histoire nous apprend que Mycènes perdit beaucoup de sa célébrité après la destruction de la
famille d'Agamemnon ; et les Argiens, jaloux d'avoir vu quatre-vingts de ses habitants prendre part au
combat des Thermopyles, mirent fin à l'existence de cette ville peu de temps après l'invasion des
Perses, c'est-à-dire 468 ans avant J. C. La place ayant été prise et détruite à cette époque, une partie
de ses habitants se réfugia à Cléones; d'autres, en plus grand nombre, se retirèrent en Macédoine,
auprès d'Alexandre, et le reste vint s'établir à Cérynée, dans l'Achaïe\ Cette ville avait existé 913 ans
depuis sa fondation par Persée.

Quoique Mycènes et Argos aient été, à une même époque, les deux capitales de l'Argolide, la seconde
de ces villes reçut seule de ses rois, des embellissements qui ne furent pas jugés nécessaires à Mycènes;
cette dernière étant regardée sans doute comme ville militaire, et, par cette raison, comme devant être
exposée aux désordres qui sont toujours inévitables pendant les temps de guerre. Aussi Pausanias, si
minutieux et si prodigue dans la belle description qu'il fait d'Argos, parle-t-il moins longuement de la
ville qui dans ce moment nous occupe, par cela même que nuls restes d'architecture élégante ne s'y
retrouvaient. Quant au fameux temple de Junon, orné de la statue toute en or de cette déesse, il se
trouvait à i5 stades de Mycènes3.

La sécheresse presque constante qui règne sur les monts et dans la plaine environnant Mycènes
confirme et la fable que Pausanias rapporte sur cette ville, et l'épithète qu'il lui donne4, épithète qui,
tout en faisant allusion seulement à Argos, peut aussi s'appliquer à Mycènes qui fut bâtie depuis; ces
deux villes anciennes étant sur le même territoire, et ne se trouvant éloignées l'une de l'autre que
d'environ 5o stades.

* DISTANCE Pi'aRGOS A MYCENES.

En partant du théâtre, à 15 minutes, chapelle sur un monticule, à gauche. A 17 m., pont sur le fleuve Xérias. A 7 m., autre pont sur
l'Inachus. A 5o m., khan, près duquel on voit un arbre, une citerne, et des ruines d'habitation. A 11 m., Karvaty village. A l5 m., Mycènes,
ruines du trésor d'Atrée.

Distance totale : 2 heures 5 minutes.

' Voy. Pausanias, Corinthie, liv. II, chap. xvi. 3 pal,sa„ias, Corinlhie, Iiv. II, chip. lyli.

■ Voy. Hérodote, liv. IX, chap. xxvm ; Diodore de Sicile, liv. II, * Pausanias, Corinthie, liv. II, chap. xv.

chap. lxv; Pausanias, AchaXe, liv. VII, chap. xxv.
 
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