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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

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https://doi.org/10.11588/diglit.667#0237

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( '55 )

ROUTE D'ARGOS A TIRYNTHE.

Pour se rendre d'Argos à Tirynthe, de même que pour aller à Mycènes, il faut traverser une plaine
dans laquelle se sont élevés plusieurs villages, entourés de plantations et de terrains cultivés. On passe
sur de petits ponts le Xerias (Charadrus) et l'Inachus, assez près de l'endroit où ces deux fleuves se
réunissent pour n'en former plus qu'un jusqu'au golfe d'Argos, dans lequel ils se perdent. Puis, après
avoir continué à tourner le golfe au sud-est, en s'éloignant de la mer, assez pour éviter les nombreux
marais qui se sont formés sur ces bords, et qui arrêteraient trop souvent la marche, on arrive enfin
au pied des murs de Tirynthe*.

TIRYNTHE.

Tirynthe est à une petite distance de Nauplie. Son nom lui vient de Tiryns, fils d'Argus. Prœtus,
dit-on, la fit entourer de murs par les Cyclopes. Elle fut détruite par les Argiens, parce que, ainsi
que plusieurs autres villes voisines, elle n'avait pas voulu se soumettre à leur domination. Après la
ruine de leur ville, les Tirynthiens passèrent à Epidaure, et une bonne partie à Argos même.

Du temps de Pausanias, il ne restait de Tirynthe que les murs de construction cyclopéenne. Ils
étaient construits de pierres brutes, toutes d'une telle dimension, que deux mulets attelés n'auraient
pas ébranlé même la plus petite. Les interstices étaient remplis de petites pierres qui servaient à joindre
les grosses. Il y avait dans la ville une statue de Junon en bois de poirier sauvage, érigée par Perasus,
fils d'Argus. C'était la plus ancienne de toutes les statues de cette déesse : elle était assise et d'une assez
petite proportion. Les Argiens la transportèrent chez eux après avoir détruit Tirynthe, et la placèrent
dans le temple de Junon '.

D'après ce que nous retrouvâmes des murs de Tirynthe, il nous fut facile de reconnaître que,
depuis Pausanias, ces restes avaient peu ou point changé. Nous vîmes, en effet, que les murailles
sont construites avec des quartiers de rochers posés tout simplement les uns sur les autres, sans
qu'on ait pris aucun soin de les tailler. Ces masses énormes ne sont même jointes entre elles par
aucun ciment, mais seulement par de petites pierres qui remplissent les interstices. En quelques
endroits, il subsiste encore dans l'épaisseur des murs, des restes de galeries de même construc-
tion, dont le haut est fermé par des pierres placées en triangle, et liées ensemble à la partie supé-
rieure par d'autres pierres placées horizontalement.

'distance d'argos a tirynthe.

En partant du théâtre, à 20 minutes, on quitte Argos pour entrer dans la plaine. A l5 m., le fleuve Xerias (Charadrus); 20 m.,
chapelle près d'un village où sont des plantations de tabac; 19 m., le fleuve Inachus; 26 m., Tirynthe.
Distance totale, 1 heure 4o minutes.

1 Strabon. — Pausanias.
 
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