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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 2) — Paris, 1833

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https://doi.org/10.11588/diglit.667#0268

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( 17' )

ROUTE DE HIÉRO A TREZENE.

Trézène est au sud-est de Hiéro; il faut passer, pour s'y rendre, sur le mont Cynortium, près delà grande
citerne et de l'aqueduc bâti par Antonin : on rencontre un peu au delà les restes d'un monument
antique, et plus loin encore, sur un coteau, de fortes lignes de murailles, et d'autres ruines qui formaient
probablement autrefois l'enceinte d'une cité. Une belle vallée montueuse et coupée de ravins conduit
ensuite au khan de Trachéa : tous les environs sont couverts de débris qui ne permettent pas de douter
qu'une ville n'ait jadis existé en cet endroit. Cette vallée et les montagnes qui l'entourent sont de
l'aspect le plus pittoresque; et l'on regrette vivement qu'un pays qui pourrait être si fertile, soit
laissé sans culture. À gauche, sur le flanc d'une des montagnes, dont la cime est formée par un
rocher escarpé, on voit le village de Redegni, au-dessus duquel sont encore les restes de l'enceinte
d'une ville antique; on y reconnaît des assises assez régulières qui se rapprochent des constructions
cyclopéennes. Après avoir passé entre le village de Karadia, qui est plus loin, et un khan ruiné, on
longe le lit d'une rivière bordée de lauriers-roses : toute cette route est fort riche de végétation. A
peu de distance, sur un coteau à gauche, sont les ruines d'une acropole de construction en poly-
gones irréguliers; et l'on jvoit s'élever devant soi, à une grande hauteur, le mont Otholithi, tout
couvert de houx; des coteaux boisés forment sa base. Quand on est arrivé à l'extrémité de la vallée,
près d'une ruine du moyen âge, la route entre dans des montagnes du plus riant aspect, et traverse un
pays fort riche jusqu'à une montagne qui est remarquable par sa forme conique, et sur laquelle est un
château fort en ruine et entouré d'arbres; de ce côté-là le mont Otholithi ne présente qu'un immense
rocher escarpé. En cet endroit, la route descend dans un grand ravin boisé, au fond duquel roule un
torrent, que l'on traverse pour arriver au village de Potamia qu'entourent de belles plantations d'oli-
viers. Du haut de la montagne sur laquelle ce village est bâti, et où il produit un effet très-pittoresque,
on découvre Poros, l'île Saint-Georges, la haute mer, et tout le golfe d'Athènes. Au bas d'une descente
on trouve sur le penchant de la montagne, dans une très-belle exposition et en vue de ce magnifique
tableau, les restes de l'ancienne Trézène*.

TRÉZÈNE.

Des ruines modernes et informes subsistent encore sur l'emplacement de l'ancienne ville; une église
(la Panagia Episkopi) dont nous avons déjà parlé, des portions de murs d'enceinte, de constructions
cyclopéennes en pierres brutes, sans joints taillés, voilà tout ce qu'offre aujourd'hui, aux regards des
voyageurs curieux, l'antique Trézène : aussi devons-nous dire que notre séjour n'y fut pas long..

La Panagia Episkopi s'élève sur un monticule qui domine la plaine : c'était probablement là un des
points principaux de la ville, et l'emplacement d'un temple dont les pierres pourraient bien avoir servi
à la construction de l'église; au moins pouvons-nous assurer qu'elles viennent d'un monument antique.
Dans l'intérieur sont des débris de colonnes et deux autels circulaires qui portent des inscriptions.

DISTANCE DE HIERO A TREZEHE.

En partant de la plaine, on trouve, à C) minutes, sur le penchant du mont Cynortium, la grande citerne et l'aqueduc. A
i3 m,, le sommet du ment A 15 m., débl'is d'un monument antique. A 19 m., grandes lignes de murailles, probablement
l'enceinte d'une ville, près d'un torrent. A 87 m., le khan de Trachéa, près d'un torrent., à l'entrée d'une grande vallée. A
10 m., autre khan du même nom, environné de restes antiques qui paraissent indiquer l'emplacement d'une ville. A 20 m., à
gauche, roche escarpée. A i3 m., un ruisseau; à gauche, le village de TSedegni, et au-dessus, les restes de l'enceinte d'une
ville antique. A 46 m., à droite, au bas d'un rocher, le village de Karadia. A 6 m., on suit le lit d'un torrent, en passant
près d'un rocher remarquable: site très-pittoresque. A 17 m., on voit sur un coteau, à gauche, les restes d'une enceinte de ville de
construction polygonale. A /p. m., on laisse à gauche une partie très-escarpée du mont Otholithi. A 27 m-, on passe au pied d'une
montagne conique sur laquelle est un château fort. A 49 m., torrent au fond d'un grand ravin boisé; puis, une montée rapide.
A i5 m., autre ravin à l'entrée du village de Potamia, dans lequel on remarque une belle fontaine. A 9 m., ravin et belle vue du
village. A 18 m., haut de la montagne, belle vue du golfe d'Athènes. A 24 m., on voit, près de la mer, une montagne conique sur
laquelle sont des débris de constructions; ;i droite, de hautes montagnes. A 86 m., après une descente, l'emplacement de Trézèor,
A ro m., à droite, chapelle sur l'acropole antique.

Distance totale, 8 heures 55 minutes.

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