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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

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https://doi.org/10.11588/diglit.668#0049
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(4i )

ROUTE DE SICYONE A JEGIUM OU VOSTITZA.

A la sortie de Sicyone, nous descendîmes dans une plaine, en nous dirigeant vers le N.-O. au milieu
d'un pays cultivé. Nous traversâmes l'Élisson, le Sys et plusieurs autres fleuves ou rivières. Nous com-
mençâmes à voir dans cette partie de TAchaïe des pins couronner les montagnes. La route que nous
suivîmes borde le rivage de la mer; souvent elle passe au travers de buissons de pins et de lentisques.
Elle conduit au fleuve Calanque-Zacoli. A peu de distance de ses bords la route se trouve très-resserrée
entre des rochers noirâtres et la mer. Alors nous reconnûmes le défilé des Pierres noires, espèce de
porte servant autrefois à fermer l'étroit passage qui fait communiquer le canton de Vostitza avec
celui de Corinthe.

En continuant notre marche, nous trouvâmes un chemin pavé et un pont en pierre, de sept arches,
jeté sur un large fleuve appelé Acrato; ce fut par là que nous atteignîmes le khan dAcrata, où nous
dressâmes nos tentes. Lorsque nous nous remîmes en route, nous aperçûmes un rocher remarquable par
sa position et par sa grosseur : il est couronné de végétations. Ses cavités obscures et superposées ont un
aspect particulier qui étonne. Ce rocher était l'antre sacré d'Hercule surnommé Buraïcus. Là était la
statue du dieu qui y rendait ses oracles. Voulait-on connaître l'avenir, on prenait quatre dés parmi ceux
qui se trouvaient toujours en grand nombre devant la statue du dieu ; on les jetait sur une table, et
l'explication du coup, décrite à l'avance sur un tableau , dévoilait les secrets des temps futurs. Pausanias
place cette caverne à environ trente stades d'Hélice, par le chemin le plus court *.

De ce lieu nous gagnâmes Diacovto, village s'élevant au milieu de plantations d'oliviers. La contrée
était couverte de maïs. Des myrtes et des orangers croissent également dans la campagne. Plus loin
nous trouvâmes le Cérynite sortant d'une gorge formée par d'énormes roches amoncelées. Cette rivière
se divise dans son cours en un grand nombre de petits ruisseaux. A droite nous aperçûmes un village
près duquel devait être Hélice, ville malheureuse, détruite autrefois de fond en comble par l'effet d'un
tremblement de terre, puis entourée par les flots de la mer, et enfin submergée avec tous ses habitants'.
Après nous être éloignés des rives du Cérynite, nous ne tardâmes pas à arriver aux premières maisons
de Vostitza *.

JEGÏJJM OU VOSTITZA.

Avant sa ruine, cette ville était assez considérable. Pausanias y vit un théâtre, plusieurs temples et
quelques autres monuments3. On y compte maintenant cinq mille habitants. Vostitza est située sur un
plateau élevé au-dessus de rochers dominant la mer. Une partie de Vostitza, appelée la ville basse, s'étend
au pied de ces rochers. On y remarque un platane d'une grandeur extraordinaire. Son tronc a douze
mètres de circonférence. Près de cet arbre majestueux et aux proportions gigantesques, existe une fontaine
dont l'eau coule abondamment par dix-sept ouvertures disposées dans un pareil nombre d'arcades.

On ne retrouve plus à Vostitza, des monuments de l'antique jEgium, que des fragments épars d'ar-

* Pausanias, ch. XXV.
» Pausanias, ch, XXIV.
3 Pausanias, ch. XXIII, XXIV.

'• •

DISTANCE DE SICYOBE A VOSTITZA.



■ 4

A 20 minutes on voit, partant de Siryone, à gauche au has d'une montagne, Mauzi, village; 26 m., on traverse une rivière; 37 m.,
une rivière qui se jette dans le golfe Mélisse; 32 m,, quelques maisons le long d'une colline; 3o m., on traverse l'Elisson; 43 m., village
appelé Xilo-Castron ; 7 in., on traverse le Sys; 28 m., on traverse le Créus, petite rivière; 28 m., à gauche, quelques maisons ruinées,
une chapelle et un pyrgos; 45 m., la route sur le rivage dans des hosquets de lentisques et de jeunes pins; 56 m., à gauche, une petite
fontaine, à droite, le mont Parnasse; 22 m., à gauche, un petit village, Zacoli; 56 m., une rivière Calanque-Zacoli; [\'i m., la route est
très-serrée entre des rochers noirâtres et la mer; 33 m., on traverse une rivière, le Chalo; 52 m., on traverse un chemin pavé et un pont
en pierre de sept arches sur une rivière appelée Acrato; 7 m., khan d'Acrata; 34 m., on traverse un ravin, des rochers sur la route;
35 m., lit d'un petit torrent ; 37 m., lit d'un ruisseau, la route sur le rivage de la mer; 3a m., lit d'un torrent; à gauche, un petit cou-
vent sur de hautes montagnes à pic couronnées de pins; 3o m., Diacovto, village au milieu d'oliviers; 28 m., on traverse le Cérynite;
16 m., on arrive sur le rivage à une des embouchures du Cérynite; 48 m., une rivière; 37 m., à droite, un village; 17 m., le lit très-
élendu d'une rivière ; 18 in., premières maisons de Vostitza.

Total de la distance, 14 h. 56 m.

T. m. 21

• ».

ta

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