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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

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https://doi.org/10.11588/diglit.668#0061
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( 53 )

leur extrémité subsistent deux petites salles, aussi en briques revêtues de stues, et ornées de petites niches
ou columbaria. Dans un petit vallon, au N. du théâtre, on reconnaît une autre construction romaine
où sont des culs de four revêtus de stucs travaillés et sculptés en forme de coquilles. Près de là et
dans la plaine qui s'étend jusqu'à la mer, on retrouve encore diverses autres constructions romaines
du même temps et du même caractère. On découvre encore des restes de bains, en partie couverts
par les eaux de la mer. On y remarque quelques fragments de mosaïque formée de petits cailloux
noirs et blancs. Dans la plaine, où se trouve le théâtre, on montre aussi une citerne, que rendent
intéressante deux piédestaux portant l'empreinte de quelques lettres d'inscription.

Toutes les ruines qui existent à Gythium, si l'on en excepte celles du théâtre, sont romaines et
datent du temps du Bas-Empire. D'ailleurs la petite quantité de fragments de sculpture qui restent
sont d'un très-mauvais style. On dit cependant qu'il y a quelques années on trouva une statue assez
remarquable de Léonidas, dont un Anglais se rendit acquéreur. Dernièrement, deux autres statues
que l'on retrouva également, ont été aussi bientôt enlevées.

Le capitaine Zannétachi, qui nous conduisit à Gythium, est un Maniate plein de patriotisme.' Comme
le frère de Piétro bey, il se plaignait amèrement de ce que toutes les places du gouvernement
fussent occupées par des étrangers; mais il ne cessait de faire l'éloge des Français et de leur
conduite envers la Grèce *.

ROUTE DE GYTHIUM A MONEMBASIE PAR SPARTE.

En quittant Gythium pour se rendre à Sparte, on parcourt un pays arrosé par un grand nombre
de ruisseaux. Les champs y sont bien cultivés. On y voit des plantations d'oliviers et de mûriers.
Après trois heures de marche environ, on gagne Agiovasili, hameau dans lequel une pluie abondante
nous obligea de chercher un abri : le seul que nous pûmes trouver fut une église, où s'était déjà
réfugié un voyageur. Il y avait allumé du feu. Nous suivîmes son exemple; et la pluie ne cessant de
tomber, nous résolûmes de passer la nuit dans l'église. Ce petit monument, en partie détruit lors de
la dernière guerre, venait d'être relevé par les soins d'une fenime^ qui est maintenant la seule habitante
de ces lieux. Elle avait entrepris un voyage dans la Grèce et dans les îles de l'Archipel, recueillant
de toutes parts des aumônes, dont elle fit servir le produit à la reconstruction du petit monument.
Elle le rendit ensuite au culte catholique grec, sous l'invocation de saint Basile, son ancien patron.
L'église d'Agiovasili est pour cette femme un lieu de retraite dans lequel elle donne asile aux voyageurs.
Si l'on dépose entre ses mains quelque offrande faite au nom du patron de l'église, la reconnaissance
de la pieuse femme s'exprime par ces mots : «Saint Basile vous protégera.»

En partant d'Agiovasili et en suivant une route au N.-O., on arrive sur l'emplacement d'Amyclée,
où restent seulement quelques débris antiques et quelques églises ruinées. La route continue le long
d'un aqueduc : elle est pavée. Toute la campagne est couverte d'oliviers et de mûriers. On traverse
plusieurs villages, Vounari, Cosi, Zacalali, Camarada, Magoula, d'où l'on aperçoit l'ancienne acropole
de Sparte. Nous étions venus jusqu'à cet endroit dans l'espérance d'y trouver un sarcophage qui nous
y avait été indiqué; mais, ne rencontrant personne qui pût diriger nos recherches, nous prîmes le
parti d'aller à Mistra. (f^oir la Description de Sparte, IIe v., p. 61.)

A notre arrivée dans cette ville, on nous indiqua la route à suivre pour nous rendre au sarcophage

* DISTANCE DU CAP MATAPAN A CYTHIUM.

A 9 minutes du cap, en se dirigeant vers le N., on voit un château fort en ruine. A 1 h. 12 m., la route est dans une gorge le long
d'un ravin. Ai h. 1 m., Corogonianica, village au milieu d'oliviers et de nopals. A 8 m., Lagia, village. A 4l m., vers la gauche, des cons-
tructions qui paraissent cyclopéennes. A 1 h. 57 m., sur la gauche, une chapelle, et sur le penchant d'une montagne le village de Pachia-
nica. A 1 h. 18 m., un autre village, Gniti, où s'élève une tour. A 1 h. 5 m., à gauche, une chapelle. A 1 h. 20 m., on arrive à Plo-
mocori, village assez considérable. A 17m., vers l'E., on aperçoit à gauche Loucadika, château fort et village construits sur une crête
de montagne. A 4i m., à droite le village de Chotronœs. A 3a m., un petit monastère. A i5 m., Kiganochora, village. A 1 h. 23 m., on
commence à voir des montagnes couvertes de verdure. A 35 m. une fontaine. A 1 h. 1 m., à gauche s'aperçoit Charioupolis. A 27 m., à
gauche, sur un rocher, un monastère. A 1 h. 3 m., sur la droite et sur la gauche plusieurs pyrgos. A 19 m., Mavrovouni, fleuve, au
milieu d'une vallée. A 42 m., à droite sur une montagne, Mavrovouni, grand village sur un plateau. On y remarque plusieurs pyrgos.
A 19 m., on arrive à Marâthonisi.

Total de la distance : 16 h. 25 m.

t. m. 27
 
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