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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

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https://doi.org/10.11588/diglit.668#0063
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( 55 )
le café, suivant l'usage grec. C'étaient là les préliminaires du repas de noces, servi dans une autre
salle où des places nous étaient réservées. Toutes les femmes étaient réunies dans une pièce voisine.
A l'exemple des autres convives assis à terre devant de petites tables, nous prîmes part au festin,
pendant lequel l'orchestre, jaloux de se faire entendre, exécuta une musique que nous goûtâmes
assez peu, mais dont le bruit agaçant finit par augmenter la gaieté déjà provoquée par l'effet du
repas, et excita les jeunes gens à recommencer les danses. Nos domestiques se joignirent à eux. Ce fui
alors que l'un d'eux, par ses gambades et par ses sauts mêlés de chants, causa l'admiration générale.
Parmi les convives se trouvaient un colonel grand parleur, et qui était désespéré de ne pouvoir pas
converser avec nous, un autre Grec rempli de franchise, un papas, et un jeune homme tellement satis-
fait d'être à pareille fête, qu'il ne pouvait s'empêcher, par des bonds et par des cris, de témoigner de son
bonheur. Le lendemain nous prîmes congé de nos hôtes et de la joyeuse société, qui voulut, nous
reconduire, musique en tête, jusque hors des confins du village.

La route qui mène à Monembasie, et que nous nous proposions de gagner, est à l'E. de Birniko, dans
une plaine. On arrive, en la suivant, à Pakia, village situé au bas d'une montagne. Des tombeaux turcs
et une église en ruine sont dans le voisinage. Bientôt on découvre la mer et le cap d'Epidaure-Liméra,
puis, après une heure de marche environ , on voit des cavernes pratiquées sous des rochers et habitées.
On traverse ensuite un pont qui communique de la terre ferme à l'île ou rocher de Monembasie.

Une petite tour défend l'extrémité du pont. Là se tient une première garde. Un fort peu consi-
dérable s'élève vers la gauche au bas des rochers. La petite ville de Monembasie, assez bien bâtie
en pierre et en moellon, est de construction toute vénitienne. Elle repose sur des rochers qui sont
autant d'écueils formant la base du fort. Vers la partie méridionale, on remarque plusieurs églises et quel-
ques maisons ornées de détails d'architecture. Le fort domine la mer et la ville basse. Il faut quinze mi-
nutes pour arriver jusqu'à la porte d'entrée, en suivant une rampe très-rapide. L'intérieur, qui est d'une
grande étendue, renferme la ville haute. Elle est plus considérable que la ville basse. Cependant elle
n'a point d'autres habitants que les soldats de la garnison. La ville haute est de même construction
et date du même temps que la ville basse et que les murs du fort.

La ville ou plutôt le rocher de Monembasie est placé au milieu de l'eau, n'ayant avec la terre
qu'un petit pont de communication. Toute la côte qui avoisine cette île est triste et aride. On ne voit
de ce lieu sauvage que de l'eau et des rochers. A notre arrivée, on nous avait donné pour logement
une salle du tribunal établi dans l'ancienne maison du bey : le président, dont nous avions fait la con-
naissance à Mistra, nous procura un caïque qui devait nous mener à Nauplie de Romanie, où nous
avions l'intention de nous rendre par mer*,

ROUTE PAR MER DE MONEMBASIE A ASTROS.

Après avoir pris congé de nos amis, nous partîmes; et, naviguant à la rame, nous fîmes le tour du
rocher de Monembasie pour aller débarquer dans un petit port, situé près de l'emplacement d'Epidaure-
Liméra. Sur le rivage se trouve actuellement une maison en ruine, et vers le sommet d'une montagne
à l'E. du port, une tour de construction moderne. Les ruines de la ville antique consistent seulement en

DISTANCE DE GTTHIUM A MONEMBASIE PAR SPARTE.

A 27 m., au N.-O de Gythium, on voit une construction romaine. A 7 m., les ruines d'un aqueduc du inogen âge. A 25 m., sur la
droite, un château fort ruiné. A r h. 4i ni., une fontaine en ruine. A 1 h. 21 m., on voit à gauche Levetzova, village. A 25 m., un kan.
A 1 h. 3o m., on aperçoit Agiovasili, village. A 1 heure 20 m., Agiovasili, hameau. A 59 m., un pont sur une rivière. A 16 m., ruines
de tombeaux turcs. A 8 m., Sclavo-Corio, village sur l'emplacement d'Amyclée. A 26 m., Vounari, petit village. A 5o m., Zacalali, vil-
lage. A i5 m., Camarada, village. A 10 m., Mangoula, village. A 1 h. 10 m., Calagonia, village. A 15.m., un sarcophage. A 35 m., Ri-
viotisa, village. A 44 m', Rizia, village. A 5o m., à droite, une maison; la route le long de la rive droite de l'Eurotas. A 1 h. 5 m., Ka-
raspaï, village. A 28 m., une ruine du moyen âge. A 1 h. 22 m., on voit un pont sur l'Eurotas. A 55 m., ruines d'un petit aqueduc. A
35 m., on passe sur la fondation d'un mur antique. A 1 h. i3 m., Gramisa, village. Ai h. 2 m., une citerne. A 28 m., à gauche, une
ruine moderne. A 22 m., plusieurs tombeaux turcs. A 5i m., Birniko, village. A 1 h. i5 m., vers l'E., une citerne. A 5o m., on tra-
verse un ravin boisé. A 2 h. 23 m., Pakia, village. A 5 m., au S.-E., tombeaux turcs. A 4g m., une église en ruine. A 2 h. 15 m., une
fontaine au milieu d'oliviers. A 33 m., cavernes habitées, pratiquées sous des rochers. A 29 m., une chapelle. A 29 m., pont qui com-
munique de la terre ferme à l'île de Monembasie. A 18 minutes, entrée de la ville basse.

Total de la distance ' 32 h. 1 m.

t. m. 28
 
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