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Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

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https://doi.org/10.11588/diglit.668#0075
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(67 )

exécutée à différentes époques. Près de l'excavation existe un sentier qui traverse l'isthme dans sa partie
la plus étroite. Souvent des marins, en suivant ce sentier, transportent leur barque d'une mer à l'autre.
Rien de remarquable de Ralamaki à Corinthe, si ce n'est, à vingt minutes de marche de cette ville, un
amphithéâtre taillé dans le roc. On reconnaît encore la forme de quelques gradins reposant sur des
rochers qui ont dû servir d'enceinte, et dans lesquels on avait pratiqué des cavernes et des grottes, trans-
formées aujourd'hui en habitations. La plus grande largeur de cet amphithéâtre est d'environ cent pas.
A cinq minutes, vers le sud, est une dervieherie *.

ROUTE DE CORINTHE A NISI PAR L'ARCADIE.

En sortant de Corinthe, après avoir passé de nouveau sur l'emplacement de Sicyone (voyez page 3c/1,
indiqué inexactement sur la carte de Lapie à l'O. de l'Asope, tandis qu'il se trouve à l'E. de ce fleuve,"
nous gagnâmes le village de Souli, situé sur un point très-élevé, d'où l'on découvre le golfe de Patras,
les montagnes qui bordent de l'autre côté le rivage de la mer, l'isthme de Corinthe, le golfe d'Egine,
et vers l'horizon les côtes de l'Attique.

La route de Zaraca que nous suivîmes ensuite est tracée à l'O. de Souli dans une campagne
bien cultivée. Après une marche de six heures environ, et à peu de distance du petit village de
Chionia, on reconnaît les ruines d'une grande église vénitienne, construite avec des pierres provenant
d'un monument antique. Dans le voisinage se trouvent d'autres traces de constructions, parmi les-
quelles on voit des fragments d'ordre dorique grec. Près de là on découvre les ruines de Stymphale,
remarquables par quelques restes de murs cyclopéens. Le lac Stymphale, dominé vers le N.-O. par des
rochers, est alimenté en grande partie par les eaux qui descendent des hautes montagnes qui l'environnent,
de sorte que ce lac semble être une plaine submergée. Quelques oiseaux volent au-dessus de ses eaux,
lesquelles doivent avoir peu de profondeur. Après deux heures de marche environ, on arrive sur le som-
met d'une montagne au-dessus du lac Phonia. Plus étendu et plus profond que le lac Stymphale, celui-ci
est encaissé dans des montagnes presque entièrement couvertes de pins. De là, quand on a traversé
plusieurs ravins, on atteint Machia, village au milieu duquel s'élève un pyrgos à trois étages, et, en
continuant à se diriger vers l'O., on aperçoit à gauche, sur les bords d'un autre lac, une petite
montagne conique sur laquelle est probablement l'emplacement d'une ville antique. La route conduit
de ce point à Phonia, village considérable, situé sur le versant d'une côte. Les maisons et les arbres
y sont entremêlés, et le village se détache sur une montagne d'une grande élévation. Un papas,
chez lequel nous reçûmes l'hospitalité dans cet endroit, nous apprit que le lac Phonia avait été jus-
qu'en 1821 une plaine basse, cultivée par les habitants des villages voisins, mais qu'à cette époque
un émissaire antique s'étant fermé, les eaux qui se répandaient des montagnes dans cet immense bassin
n'ayant plus d'écoulement, formèrent un lac, qui chaque année s'accroît considérablement. Les habi-
tants du pays aiment à voir du merveilleux dans ce fait naturel, et ils racontent qu'autrefois il existait
dans la vallée un lac, dont les eaux se retirèrent à l'arrivée des Turcs dans la contrée, et reparurent
, dès que les Grecs se retrouvèrent maîtres du Péloponèse.

En suivant toujours la route, on prend la direction du S.-O. et on laisse le lac sur la gauche : les
constructions indiquées par Gell, et exécutées pour faciliter l'écoulement des eaux du lac, ont été
détruites ou sont actuellement cachées sous les eaux. On parvient ensuite au village de Lycouria.
Ses maisons, disséminées parmi des plantations d'arbres d'espèces différentes, rendent son aspect assez
pittoresque. Ce village est situé au fond d'un vallon étendu et cultivé en grande partie. D'une hauteur
distante seulement d'une heure de marche de Lycouria et à laquelle aboutit la route, on jouit d'une
très-belle vue. Que l'on se figure de grandes roches escarpées, espacées de manière à donner une large
entrée à une vallée qui s'ouvre, pour ainsi dire, devant les yeux, et dont la vaste étendue est arrosée



DISTANCE DE KALAMAKI A CORINTHE.

A i5 minutes, sur la droite vers l'O. i/4 S., un tumulus. A i5 m., sur la gauche, les ruines du théâtre et l'acropole. A io m., on tra-
verse les ruines de la grande muraille. A 5o m., des débris de constructions. A. io m., on passe un ruisseau, le long duquel existe un reste
de construction de mur antique. A 10 m., un village en ruine. A 27 m., on arrive sur un monticule d'où l'on a une très-belle vue de Co-
rinthe et de son acropole. Ai5m., on monte sur des rochers, ayant à gauche un amphithéâtre taillé dans le roc. A 21 m., on entn; dans
Corinthe.

Total de la distance, 3 h. 3 m.

t. m. 34
 
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