Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Blouet, Abel [Hrsg.]; Ravoisié, Amable [Hrsg.]
Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (Band 3) — Paris, 1838

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.668#0131
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
( 55

SUPPLEMENT A LA LACONIE.

MAGNE.

Fragment d'inscription copié par M. Trézel dans le Magne, sur un
rocher, au bord d'un torrent.

.........aiat

AYPHAlAcA / PODP .... BAC

NOIAOTHccDI

AAPICTCYO

VAIONIKIAC

Ce fragment paraît avoir appartenu à une suite d'incriptions funé-
raires. Il est certain que les trois lignes de la partie à gauche forment
une épitaphe à part qui était ainsi conçue :

AYPHAIAC[A]
N0IACTHCOI
AAPICTOY

AùpvîXia; Àvôi'aç ttïç <I>iXapLffTOu.
(Ce tombeau est celui) d'Aurélia Anthia, fille de Philaristus.

Le nom d'Anthia est connu; il est porté par l'héroïne du roman
de Xénophon d'Ephèse. Celui de Philaristus ne se rencontre dans
aucun des recueils de noms grecs, tels que ceux de Lemprière,
de G. Ch. Crusius, etc.

Dans tout le reste du monument il n'y a d'autre restitution possible
que celle du mot KXaûSiov, ligne 4. Ce nom et celui d'Aurélia
prouvent que l'inscription où ils figurent n'est pas antérieure au pre-
mier siècle de notre ère.

Inscription copiée par M. Trézel, à Marathonisi, clans le Magne.
Elle est gravée sur un rocher situé au bord de la mer, au-dessus
d'une petite source.

EPENA
DO5TPY0E2 A

AEKAAr TTV

TAIAFA AT/
H0D0A02
AIDE O E

La première ligne de cette inscription paraît avoir été gravée
|3ou<7TptxpviSôv ; du moins on est porté à y lire le mot àvIpeM.
Les lignes suivantes sont évidemment gravées de droite à gauche.
Du reste, ce monument doit être fort ancien, à en juger par la forme
de 2, du 0, que l'on n'a pu reproduire ici, mais qui se rapproche
de ceux qu'on trouve an n° g du Corpus, et surtout par l'emploi du
digamma, ligne 4, et du H comme signe d'aspiration à la ligne 5
où l'on peut lire sans aucun doute 6 ào'Xoç. Ces deux mots et le mot
Séxa, ligne 3, sont tout ce qui reste d'intact dans ce monument.

Inscription copiée par M. Virlet à la fontaine du village de
Lebelsava dans le voisinage de l'ancienne Daphné.

Cette inscription que je crois inédite , consiste en quatre lignes,
dont les deux dernières sont si frustes, qu'il a été impossible de
les déchiffrer. Elle est gravée en caractères majuscules cursifs tels
que les employaient les Romains dans les inscriptions peintes, comme
par exemple dans cette fameuse défense qu'on lit encore sur les murs
des bains de Titus :

DVODECI DIOS ET DIANA

ET IOVEM

OPTVMVM MAXIMV

HABEAT IRATOS

QUISQUIS HIC MIXERIT AVT

CACARIT

Voici les deux premières lignes du monument recueilli parM.Virlet :

DIISCASTORI ET POLLVCI SACRVM
DOMVS AVGVSTI DISPENSATOR

Consacré aux dieux Castor et Pollux.

Le dispensateur de la maison d'Auguste___

Cette inscription est placée au-dessous d'un petit bas-relief repré-
sentant deux hommes debout, ayant leurs chevaux derrière eux. L'un
d'eux a une espèce de disque à la main, l'autre paraît tenir son cheval.
Entre les deux cavaliers sont placés deux urnes.

Quand l'inscription ne nous l'apprendrait pas, il est facile par les
attributs de reconnaître dans ces deux cavaliers les Dioscures, tels
que les représente Homère1 :

KacTopa 0' ÎTVTCO^apLov xal teù£ âyaôov IloXu^euxea,

Et Horace d'après Homère :

Castor gaudet equis, ovo prognatus eodem
Pugnis 3.

Et ailleurs :

ûicam et Alciden puerosque Ledce;
Hune equis, illum superare pugnis
Nobilem 3.

On conçoit que l'artiste dans la représentation de Pollux ait pré-
féré le disque au ceste comme faisant mieux. Quant à la pose de
Pollux, elle est celle que lui donnent les médailles consulaires4.
On peut voir d'ailleurs sur les attributs des Dioscures une savante
dissertation de Philippe Visconti insérée dans la description du
Museo Chiaramonti 5. Nous ajouterons seulement que les Dioscures
figurent très-souvent sur les médailles de Sparte 6.

Les dispensatores domus Augustœ étaient pour ainsi dire les
trésoriers et les caissiers de l'empereur'. Du reste, sur la question de
savoir si c'étaient des esclaves ou des ingenui, voyez Muratori,
Noms Thésaurus veterum inscriptionum , DCCCLXXXIII, 6
et CMVII, 8, et M. Orelli, Inscriptionum latinarum amplissima
collectio, n° 4002.

Inscr. 3. — I Odyss. x, 298.

* Serm., II, 1, 26, 27.

3 Od.1,12, 27.

' Morell. Thés. Fam. Rom. Memmia IV.

s P. 65 - 85, Milano, 1820, in-8'.
6 Eckhel, D. N., vol. II, p. 280.

' Voyez Facciolati totius latinitatis Lex. V. Dispensator. et Kippiogii Antiq.
Rom., p. 484, Lugd. Bat., 1713, 8°.

T. III. ~~ Inscriptions.

28
 
Annotationen