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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 7.1869 (1870)

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[Mémoires]
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Spach, Louis Adolphe: Une maison a Strasbourg: Avec cinq annexes
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https://doi.org/10.11588/diglit.21266#0193

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UNE MAISON A STRASBOURG

AVEC CINQ ANNEXES

L’historien ou le chroniqueur spécial d’une ville devrait, si c’était pos-
sible, descendre aux éléments primitifs de son récit, en faisant la descrip-
tion et en donnant les mutations successives non-seulement des grands
édifices, des monuments publics, mais des principales demeures particu-
lières, des maisons nobiliaires ou bourgeoises, qui posséderaient dans
leurs archives une série de titres de propriété. — On comprendra de suite
dans quel but j’émets cette idée qui, au surplus, a été exécutée en partie
dans le Strasbourg pittoresque de M. Piton. Je sais parfaitement que l’exé-
cution littérale du programme que j’indique n’est point réalisable. On
tomberait dans des détails infinis, inadmissibles même dans une mono-
graphie; il s’agit de se mettre en garde contre ce fractionnement infini-
tésimal, vers lequel sont entraînés les travailleurs dans le champ limité
des chroniques spéciales. Mais ce qui est possible, je vais essayer de le
faire, en mettant en relief les titres d’une seule et même maison, à la-
quelle aucun souvenir historique majeur n’est attaché. Je vais essayer de
montrer comment de simples actes de vente ou de mutation de propriété
peuvent, à raison de quelques circonstances accessoires, de quelques
noms propres, de quelques détails de construction, ouvrir une perspec-
tive sur les habitudes, les mœurs des citoyens qui s’abritaient dans ces
murs, ou confirmer par le témoignage écrit, les traditions orales que les
grands-pères transmettent quelquefois à leurs enfants.

Ce n’est point au hasard que j’ai abandonné le choix de l’immeuble ou
de la maison dont je vais mettre en relief les métamorphoses successives.
Il y a plus d’un quart de siècle déjà, M. Édouard de Billy, alors ingénieur
en chef des mines, en résidence à Strasbourg, me fit voir toute une série
de titres de propriété, concernant une demeure patrimoniale qui venait
de lui échoir en partage. J’en fus frappé, et je me dis que, si les princi-
paux immeubles d’une cité se trouvaient tous nantis d’une suite de par-
 
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