DOI Heft:
Mittheilungen / Mémoires
DOI Artikel:Audiguier, Emile: Bas-relief de Handschuhheim
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Il est formé de deux ais ou morceaux de bois de tilleul, plein, épais de
0m,045 et ne présente presque pas de piqûres.
Une rigole semi-circulaire, coupée de traits et parsemée de quelques
points en creux, semble former l’amorce d’un cadre. Le bas-relief étant
dans son épaisseur taillé en biseau pour rentrer dans un cadre ou dans un
panneau, il va de soi que l’encadrement primitif a disparu et qu’aujourd’hui
nous voyons cette sculpture dénuée de son accessoire. Comme dernière
preuve de ce fait, observons qu’il n’y a point de bord à la partie infé-
rieure.
L’enluminure de ce morceau de sculpture rappelle celle des statues et
de la cage de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Le
peintre a recouvert de rouge et de vert les toits de la cité de Jérusalem.
Verts sont les oliviers; verdâtre, mais pourvue d’une bordure d’or, est
aussi la robe de l’ange portant les instruments de la Passion. La tunique
de Judas est jaune, et la bourse contenant les 30 deniers, couleur de
sang. Les armes des soldats sont couleur bleu d’acier; les détails ont leurs
couleurs particulières. Remarquons attentivement les pointes des lances,
émergeant d’un recoin, pour indiquer qu’il y a de nombreux soldats dissi-
mulés dans les replis du terrain. La clôture du jardin des Oliviers est re-
vêtue d’une couleur bois; les boulons de fer, garnissant la porte, n’ont
pas été oubliés. Le vert sombre, à reflets dorés, a été également employé
pour la robe du Christ, dont la bordure est d’or. La chevelure du Sauveur
est noire. Saint Jean a les cheveux châtain clair, sa robe est dorée; la
pèlerine et les rebords des manches sont vert sombre. Saint Jacques est
habillé d’une robe rouge, à manchettes d’or, et porte un manteau doré.
Saint Pierre a le front chauve; sa tunique, vert sombre, est rehaussée
d’une bordure dorée; les rebords des manches, la garde du glaive, l’extré-
mité du fourreau noir de ce glaive portent également des traces de do-
rure. La doublure de son manteau est de couleur pourpre. Les couleurs
jaune, blanc, brun, noir ont été employées pour donner un ton fort peu
réussi aux rochers. Sur le rebord de la pierre sur laquelle Jésus-Christ
est agenouillé, est gravé en creux le millésime i5Sl, date de l’année de
la sculpture du bas-relief. Le livre sur lequel saint Jean appuie son bras
droit, a une couverture rouge et une tranche blanche. L’écusson des
Sebach, de forme allemande, est blanc d’argent, chargé de 3 cœurs de
gueules, posés 2 et 1, et surchargés chacun d’une feuille de trèfle de
sinople, posée la pointe en bas1.
1. Voy. l’empreinte de l’un des sceaux de M. de Sebach, communiqués par M. Ottmann.
f'
I
Il est formé de deux ais ou morceaux de bois de tilleul, plein, épais de
0m,045 et ne présente presque pas de piqûres.
Une rigole semi-circulaire, coupée de traits et parsemée de quelques
points en creux, semble former l’amorce d’un cadre. Le bas-relief étant
dans son épaisseur taillé en biseau pour rentrer dans un cadre ou dans un
panneau, il va de soi que l’encadrement primitif a disparu et qu’aujourd’hui
nous voyons cette sculpture dénuée de son accessoire. Comme dernière
preuve de ce fait, observons qu’il n’y a point de bord à la partie infé-
rieure.
L’enluminure de ce morceau de sculpture rappelle celle des statues et
de la cage de l’horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg. Le
peintre a recouvert de rouge et de vert les toits de la cité de Jérusalem.
Verts sont les oliviers; verdâtre, mais pourvue d’une bordure d’or, est
aussi la robe de l’ange portant les instruments de la Passion. La tunique
de Judas est jaune, et la bourse contenant les 30 deniers, couleur de
sang. Les armes des soldats sont couleur bleu d’acier; les détails ont leurs
couleurs particulières. Remarquons attentivement les pointes des lances,
émergeant d’un recoin, pour indiquer qu’il y a de nombreux soldats dissi-
mulés dans les replis du terrain. La clôture du jardin des Oliviers est re-
vêtue d’une couleur bois; les boulons de fer, garnissant la porte, n’ont
pas été oubliés. Le vert sombre, à reflets dorés, a été également employé
pour la robe du Christ, dont la bordure est d’or. La chevelure du Sauveur
est noire. Saint Jean a les cheveux châtain clair, sa robe est dorée; la
pèlerine et les rebords des manches sont vert sombre. Saint Jacques est
habillé d’une robe rouge, à manchettes d’or, et porte un manteau doré.
Saint Pierre a le front chauve; sa tunique, vert sombre, est rehaussée
d’une bordure dorée; les rebords des manches, la garde du glaive, l’extré-
mité du fourreau noir de ce glaive portent également des traces de do-
rure. La doublure de son manteau est de couleur pourpre. Les couleurs
jaune, blanc, brun, noir ont été employées pour donner un ton fort peu
réussi aux rochers. Sur le rebord de la pierre sur laquelle Jésus-Christ
est agenouillé, est gravé en creux le millésime i5Sl, date de l’année de
la sculpture du bas-relief. Le livre sur lequel saint Jean appuie son bras
droit, a une couverture rouge et une tranche blanche. L’écusson des
Sebach, de forme allemande, est blanc d’argent, chargé de 3 cœurs de
gueules, posés 2 et 1, et surchargés chacun d’une feuille de trèfle de
sinople, posée la pointe en bas1.
1. Voy. l’empreinte de l’un des sceaux de M. de Sebach, communiqués par M. Ottmann.
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