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Paulina Ratkowska
A PROPOS DU BANQUET ROYAL

Lettre a la Ródactioii

Dans le Bulletin Monumental (144, annće 1986, IV, p. 381-382) M. Jean Bernard de Vaivre
a mis en donte un monument auparavant publie par moi (voir Bulletin du Musee National de
Varsovie, XVI, 1975, No 3, p. 69-83): un relief en bois avec une scenę du Banąuet Royal et
le blason de France et de Navarre. Suivant une analyse du style, je I'avais date a la moitie du
XIV siecle, tandis que les argumcnts de M. de Vaivre reposent sur une analyse purement he-
raldiąue.

La revision critiąue des resultats de mes recherches est incontestablemeut un apport pre-
cieux du savant franęais. Mais en certains points sa demonstration doit etre corrigee, car il
n'a pas tenu compte des sources numismatiąues franęaises et non plus — semble-t-il — n'a
pas cherche parmi les representations de blasons en debors de France.

Suivant de Vaivre, la limitation du nombre des fleurs de lys a trois est inconnue en France
en XIVe siecle, car toujours le blason en est „seme".

Ce n'est pas 1'opinion d'0. Neubecker qui ecrivit dans son Grand Livre de Heraldiąue (Paris,
1982): „Au XIIIe siecle les rois de France ont transporte sur leur ecu le fleur de lis qu'ils por-
taient depuis longtemps deja sur leur sceptre... Au XIVL siecle les idees symboliques develop-
pees par les lettres ont fini par fixer a trois le nombre de fleurs de lis. Charles V scelle ainsi a
partir de 1375"1.

Je voudrais aussi citer le revers d'une monnais (angelus) du roi Philippe VI, avec St Michel
tenant un ecu sur lequel se trouvent seulement trois fleurs de lys. Cette monnaie est repro-
duite dans le Traite de Numismatique du Moyen Age par A. Engel ct E. Serrure, Bologna, 1964
(Fre ed. 1890), fig. 1474.

Neubecker ecrit encore: „Cc nombre fut definitivement fixe a trois dans le blason royal
,,en signe de benoiste Trinite" durant le regne de Charles V (f 1380) sous 1'influence des idees
symboliques developpees par les intellectuels de l'epoque."

De Vaivre affirme que la formę du blason, vue par lui comme „en accolade", est „inconnue
au XIVe siecle et caracteriserait... le XIXe siecle!" Or, on peut mentionner un exemple du XIIIe
siecle d'esprit prochc de notre formę, malgre certains ecarts. Sur les tombeaux de l'Infant de
Castille Don Filipe et de Dona Leonor Ruiz de Castro, Villalcazar de Sirga, Prov. Palencia,
Sta Maria la Blanca, du dernier quart du XIIIe siecle (repr. dans le tome VI du Propylden Kunst-
geschichte par O. von Simson, fig. 427), nous retrouvons une sćrie de blasons pointus, de style

1. Pour la reduction a trois ded fleurs dc lys voir aussi H. Pinotcau, Heraldiąue Capetienne, rćimpression Taris, 1979, p. 9-10
(avec la disseussion des blasons de Navarrc p. 131-135).

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