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INTRODUCTION

XIII

nombre de plus de 150, parmi lesquelles il n'en est presque pas
dont on ne puisse tirer quelque donnée instructive pour l'histoire
intérieure de la cité, de son développement, de ses édifices. Rappro-
chées de celles qui ont été recueillies dans l'étendue de l'Algérie et
de la Tunisie et comparées à celles que l'on a trouvées en d'autres
parties de l'empire, elles nous permettront de tracer, dans la suite
de ce travail, une esquisse de la vie municipale dans l'Afrique
romaine, de saisir sur le vif cette existence de petites gens, dont les
plus ambitieux, sauf de rares exceptions, pouvaient rêver de repré-
senter leur cité dans l'assemblée provinciale, ou même seulement
d'arriver aux fonctions de duumvirs et de décurions dans leur patrie,
dont la majorité ne demandait qu'à vivre tranquilles dans leurs
foyers, quand ils ne s'engageaient pas dans les rangs de la légion
voisine. Les textes épigraphiques nous les montreront ornant leurs
places et leurs rues de statues et d'inscriptions en l'honneur des
patrons de la colonie, couvrant les murs de leur curie municipale
des noms de leurs magistrats et ceux de leurs temples d'ex-voto ;
élevant à leurs frais, de toute part, les monuments nécessaires à la
vie de chaque jour, depuis des bains et des marchés jusqu'à des
arcs de triomphe et à des théâtres ; faisant graver sur la pierre,
pour les vivants des éloges, pour les morts, des regrets ; nous les
surprendrons même traçant, sur le pavé, des jeux de marelle pour
occuper leurs loisirs. Ainsi, parviendrons-nous à esquisser l'histoire
de Timgad, qui n'est, au reste, à quelques détails près, que celle de
toutes les municipalités africaines ; car, comme l'a fort bien remar-
qué M. Masqueray^, « ce n'est pas une ville isolée, c'est le monde
romain tout entier qui nous apparaît à Timgad, avec ses construc-
tions et ses lois, sur les premières pentes des montagnes sauvages
de l'Aurès. »

Mais cette vie municipale, telle que nous la font connaître les
inscriptions, ne saurait être vraiment attachante, que si l'on replace

(1) Revue africaine, XX, p. 353.
 
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