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I 22

LES ARCS DE TRIOMPHE

s'en éloignent en passant sous quatre portes(l) ». Deux de ces
portes d'Ammaedara (Haïdra) existent encore de nos jours(2); des
fouilles permettraient sans doute de retrouver le soubassement des
deux autres. Il ne serait pas difficile de citer, pour plusieurs villes
africaines, colonies ou municipes, des exemples analogues : nous
rappellerons seulement ici les noms de Zanfour (Colonia Julia Assu-
ras)^, avec ses trois arcs, d'Oum-el-Abouab (Municipium Seressi-
tanum)^, dont les quatre portes d'entrée sont encore en place et
d'Henchir-Kouchbatihia (Municipium Thimida Bure)^\ où l'on ne
compte pas moins de cinq portes monumentales. Il n'est donc pas
étonnant de rencontrer à Timgad plusieurs arcs ou portes de
grandeur et d'importance quelque peu différentes.

La première était tournée vers le Nord; elle s'élevait sur la voie
qui, de Timgad, gagnait Constantine par ad Rotam et ad Lacum Re-
gium^\ on l'a déblayée en 1888. Les travaux ont permis de retrouver
en parfait état de conservation le pavé de la rue qui passait sous son
arcade et qui remontait jusqu'au decumanus maximus, dans lequel elle
débouchait, juste en face l'escalier qui donne accès au forum.

La porte du Sud ne se distingue plus dans l'état actuel du
terrain; on ne peut même pas conjecturer exactement la place où
elle avait été établie. On ne s'en étonnera point, si l'on réfléchit
qu'elle ne devait pas être éloignée du fort byzantin, et que, par suite,
elle a sans doute été démolie et utilisée dans la construction de
celui-ci. Le hasard seul pourra en révéler l'emplacement.

Dans la direction de l'Ouest la porte de la ville est au contraire
parfaitement visible. Les soubassements en existent intacts, sur la
voie qui joignait Timgad à Lambèse à quelque distance du ravin,
qui limite le gros des ruines de ce côté (voir la planche I). Mas-

(1) Hygin, De limit. cous t. (éd. Lach-
mann), I, p. 180.

(2) Saladin, Description des Antiquités de la
Régence de Tunis, I, p. 170.

(3) Tissot, Géogr. de l'Afrique, II, p. 570.

(4) Guérin, Voy. arch. dans la Régence de

Tunis, II, p. 354 et suiv.

(5) Tissot, op. cit., p. 368.

(6) Sur cette voie, voir Tissot, op. cit., II,
p. 511 ; Gsell et Graillot, Ruines romaines au
Nord de l'Aurès, I, p. 69 et suiv.
 
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