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LES ARCS DE TRIOMPHE 14Ç

pour l'histoire de l'architecture romaine, ou plutôt des portes triom-
phales romaines.

Au cours de l'article très intéressant que M. Grâf a consacré
aux arcs de triomphe dans le dictionnaire de M. Baumeister, il
remarque que durant le premier siècle de l'empire, le type auquel
l'arc de Timgad se rapporte n'était usité ni à Rome ni dans les
provinces. A la fin de la république et au début de notre ère, on
bâtissait surtout des portes triomphales à une seule baie, les coins
de la construction étant consolidés par des piliers ou des colonnes
engagées, et l'archivolte reposant sur des pilastres. Tels sont les arcs
de Spolète, le plus ancien de tous, de Carpentras, de Saint-Chamas,
de Martorell, de Philippes, de Suse (fig. 63), de Trieste, de Rimini ;

Fig. 63. —■ Arc de Suse. Fig. 64. — Arc de Titus.

on en bâtit de pareils jusqu'au milieu du Ier siècle. A la même époque,
mais plus rarement, on employait encore une autre disposition :
l'ouverture de la porte y est accostée de deux colonnes engagées,
les quatre coins étant décorés, eux aussi, de colonnes engagées. On
en a des exemples à Rome (arc de Titus) (fig. 64), en Italie (An-
cone, Aoste, Benevent, Vérone), en Gaule (arc de Saint-Rémy).
Ce dernier arc est, on le sait, et M. Grâf l'a reconnu lui-même,
peut-être contemporain de César, celui d'Aoste est de l'âge d'Auguste.
Les autres appartiennent au Ier siècle. Développé, ce type a produit
sous Tibère l'arc à trois portes d'Orange. Ce qui caractérise tous
ces édifices, c'est la présence de colonnes aux quatre coins et l'ab-
sence de colonnes dégagées.

Il n'en est pas de même des arcs de Septime Sévère et de

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